Fraude sociale : «C'est un coup de canif dans le contrat social», insiste Antoine Armand
L'ancien ministre de l'économie et des Finances Antoine Armand, était l'invité de La Grande interview Europe 1 ce mardi. Au micro de Thomas Schnell, il est revenu sur la lutte contre la fraude sociale que le gouvernement compte mener dans les prochains mois.
Les fraudeurs sont-ils des traîtes ? C'est en tout cas l'avis de la ministre du Travail Catherine Vautrin, qui a présenté son plan pour mieux lutter contre la fraude sociale en France. Cette dernière espère, avec ce projet de loi, récolter une partie des 13 milliards d'euros qui disparaissent chaque année.
La ministre dénonce les fraudeurs, estimant qu'il s'agit d'une "trahison de celles et ceux qui cotisent pour financer notre modèle social". Un avis partagé ce mardi matin sur le plateau de La Grande interview d'Europe 1 par l'ancien ministre de l'Économie Antoine Armand.
"Indispensable de le faire"
"C'est un mot fort, mais c'est un mot qui traduit la gravité du délit qui est commis quand on a une fraude sociale ou une fraude fiscale d'ailleurs", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Quand on est citoyen, on contribue, évidemment, par des cotisations, par les impôts. On doit contribuer, mais on a aussi des devoirs, comme celui de l'exemplarité, celui de l'éthique, de ne pas voler dans la caisse de tout le monde", insiste-t-il.
"C'est extrêmement dur de trouver tous les responsables des fraudes et c'est pour cela qu'il est absolument indispensable de le faire. Parce que sinon, c'et un coup de caniche dans le contrat social en permanence", conclut-il.