Financement des mesures pour le pouvoir d'achat : "aucune économie sur la défense et nos armées", promet Macron

Emmanuel Macron s'est exprimé depuis le Tchad où il réveillonne avec les soldats français.
Emmanuel Macron s'est exprimé depuis le Tchad où il réveillonne avec les soldats français. © Ludovic MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP
Vendredi, le Parlement a adopté le projet de loi censé apaiser les "gilets jaunes", et prévoyant des mesures d'urgence économiques et sociales, dont le coût sera absorbé par "des économies en matière de dépenses publiques".

Emmanuel Macron a promis dimanche qu'il "n'y aura aucune économie sur la défense et nos armées" pour financer les mesures annoncées par le gouvernement afin de répondre à ce qu'il a qualifié de "colère juste" des "gilets jaunes". 

Feu vert du Parlement. Vendredi, le Parlement a adopté le projet de loi censé apaiser les "gilets jaunes", et prévoyant des mesures d'urgence économiques et sociales : défiscalisation des heures supplémentaires, exonération élargie de la hausse de CSG pour des retraités et possibilité pour les entreprises de verser une "prime exceptionnelle" de 1.000 euros, exonérée de toutes cotisations sociales et d'impôt sur le revenu, à leurs salariés rémunérés jusqu'à 3.600 euros.

Ces mesures avaient été formulées par le chef de l'État le 10 décembre, après plusieurs semaines de grogne sociale et des manifestations émaillées de violences. "C'est une réponse pleinement assumée que j'ai voulue à ce que j'ai considéré être la demande juste, la colère juste du peuple français", a-t-il justifié. Mais elle a un coût qui sera absorbé par "des économies en matière de dépenses publiques", a-t-il rappelé. "Il n'y aura aucune économie faite sur la défense, nos armées et la loi de programmation militaire", a toutefois assuré Emmanuel Macron au cours d'une conférence de presse au Tchad où il a rendu visite aux soldats de la force Barkhane.

"Nous devons à nos concitoyens leur défense et leur sécurité". "Nous avons pris la peine en début de quinquennat d'avoir une analyse de notre situation stratégique, d'autre part (…) de préparer cette loi de programmation, (qui) a été longuement débattue et votée", a-t-il poursuivi, estimant que cette loi est "ce que nous devons à nos soldats, à leur quotidien. C'est ce que nous devons à nos concitoyens parce que c'est leur défense et leur sécurité, aujourd'hui et demain, parce que la menace est constamment en train de changer".