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Jacques Serais, édité par Laura Laplaud
La convention citoyenne sur la fin de vie doit rendre les conclusions de ses travaux le 2 avril. Emmanuel Macron reste extrêmement prudent et ne dévoile en rien ses intentions. Il faut dire que ses positions sur le sujet sont pour le moins évasives et fluctuantes.

C'est un débat sensible et clivant que le président Emmanuel Macron aborde avec beaucoup de prudence. À tel point que si la convention citoyenne doit rendre les conclusions de ses travaux le 2 avril, le Président, lui, ne dévoile rien de ses intentions. 

Emmanuel Macron encore indécis sur le sujet

Emmanuel Macron n'a pas conviction sur la question de fin de vie, du moins, il n'en exprime pas. Et le si peu qu'il peut en dire a régulièrement tendance à se contredire. Chacune de ses déclarations - tant elles diffèrent en fonction des circonstances - laissent entrevoir le doute.

Il y a un an, deux semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle, le président-candidat se disait ainsi favorable à ce que la France évolue vers le modèle belge, autrement dit vers la dépénalisation de l’euthanasie. Six mois plus tard, en septembre dernier, même son de cloche. "On le fera. La loi ce sera en 2023", promettait-il à Line Renaud, militante de cette cause. Mais deux semaines plus tard, Emmanuel Macron change de pied. Le locataire de l'Élysée assure qu’il n’a pas de modèle en tête et qu'il n’a pas de position officielle. 

Le chef de l'État a organisé un dîner pour se forger son opinion

Après un déplacement au Vatican et un échange avec le pape François, Emmanuel Macron confie d'ailleurs ses interrogations : "Ma mort m'appartient-elle ? Je ne suis pas sûr d'avoir la réponse." La semaine dernière encore, le chef de l'État recevait à dîner philosophes, médecins, élus et religieux pour se forger son opinion, en attendant les préconisations de la convention citoyenne.