Fabius : "Le Conseil constitutionnel doit être indépendant"

Laurent Fabius est le prochain président du Conseil constitutionnel. 1:11
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M.S. , modifié à
L'ancien ministre des Affaires étrangères va probablement succéder à Jean-Louis Debré à la tête du Conseil constitutionnel au printemps.
INTERVIEW

"Le Conseil constitutionnel doit être indépendant", a déclaré Laurent Fabius mardi dans la Matinale d'Europe 1. Le probable futur président du Conseil constitutionnel, proposé par François Hollande pour succéder à Jean-Louis Debré, ne veut pas "vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué". Il se juge cependant à la hauteur de cette prestigieuse fonction, lui qui a occupé "la quasi-totalité des fonctions législatives et exécutives" de l'Hexagone. "Je crois que les qualités qu’on demande aux membres et au président de cette institution, c’est l’indépendance, la compétence, l’expérience et le bon sens." Sa nomination sera validée après des auditions par le Sénat et l'Assemblée nationale.

Muet sur 2017. Laurent Fabius a refusé de s'exprimer sur la présidence de François Hollande et sur l'éventuelle candidature du chef de l'Etat en 2017. "Par tempérament, je suis assez peu prolixe sur les questions de politique générale. La seule chose que je puis dire, qui est un constat d’expérience, c’est que la vie politique est faite de beaucoup d’incertitudes", a-t-il éludé.

Trois nouveaux entrants. Le mandat de l'actuel président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, s'achève au printemps. Les neuf Sages sont nommés pour neuf ans et leur mandat ne peut pas être reconduit. Il est renouvelé par tiers tous les trois ans : trois nouveaux membres doivent donc y faire leur entrée en 2016. François Hollande a choisi Laurent Fabius, tandis que le président du Sénat Gérard Larcher a proposé le conseiller d'Etat Michel Pinault et que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a désigné la secrétaire générale de la chambre basse, Corinne Luquiens. Laurent Fabius, dont le nom circulait depuis plusieurs mois pour ce poste, a lui-même annoncé son départ du Quai d'Orsay mercredi.

Président ? "C'est derrière moi". Quant à ses ambitions présidentielles, Laurent Fabius a été clair. "On peut être heureux et rendre service à son pays sans être président", a affirmé l'ancien Premier ministre, avant de citer Confucius : "'Chaque homme a deux vies et la deuxième commence quand il s’aperçoit qu’il n’en a qu’une'. C’est derrière moi", a-t-il conclu.