À Bordeaux, certains conducteurs rencontrent des difficultés à respecter la limitation des 30 kilomètres heure imposée dans certaines rues. 1:23
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Stephane Place (correspondant à Bordeaux)
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. À Bordeaux, certains conducteurs rencontrent des difficultés à respecter la limitation des 30 km/h imposée dans certaines rues.

L'usage du 49.3 va-t-il mettre la France à court de carburant ? L'annonce samedi par la CGT de la mise à l'arrêt de la plus grande raffinerie de France, le site TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), marque un durcissement dans le conflit contre la réforme des retraites. Dans les Bouches-du-Rhône, un quart des stations service manquent d'au moins un produit.

Pour économiser le carburant, certains décident de rouler moins vite. Dans beaucoup de rues de centres-villes, à l'instar de Paris, Lyon et Nantes, la vitesse est désormais limitée à 30 kilomètres heures. Certains conducteurs, comme à Bordeaux, ont du mal à jouer le jeu.

"C'est impossible !"

"J'essaye de faire attention, mais il m'arrive de rouler un petit peu au-dessus", explique une conductrice au micro d'Europe 1. "C'est impossible de tenir 30 kilomètres heure", ajoute un autre.

Ces conducteurs bordelais ont du mal à respecter les 30 kilomètres heure dans une ville où cette limitation s'impose dans neuf rues sur dix. Les radars pédagogiques indiquent également des excès de vitesse. Ces derniers ne flashent pas, mais enregistrent des vitesses autour de 35 à 40 kilomètres heure en moyenne.

Aménager les rues en conséquence

D'après Didier Jeanjean, adjoint au maire, ces données correspondent à des axes bien particuliers : "Qu'est ce que viennent sanctionner ces chiffres ? Ils viennent dire qu'on a bien raison de les mettre à ces endroits. Ce sont des rues qui ne sont pas encore aménagées mais maintenant nous avons un programme d'aménagement des voiries. Nous prévoyons d'augmenter les trottoirs. Quand on est dans un espace contraint, on roule moins vite".

"Les plantations d'arbres changent aussi la donne. Dans une rue arborée, où la visibilité est moindre, la vitesse change. Nous supprimons les feux. Lorsqu'il n'y a pas de feux, nous n'avons pas le réflexe d'accélérer lorsque le feu est orange pour pas qu'il ne passe au rouge", poursuit-il. Selon l'élu, la vitesse moyenne à Bordeaux, au-delà de ces rues particulières, est de 22 kilomètres heure, bien en dessous des 30.