Raffinerie 1:28
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Noa Moussa, édité par Alexandre Dalifard
Alors que l'article 7 de la réforme des retraites a été voté dans la nuit de mercredi à jeudi par le Sénat, une mobilisation inquiète l'ensemble des Français, celle des raffineries. 6% des stations-service manquent déjà d'au-moins un carburant. Malgré cela, le risque de pénurie est à écarter selon les spécialistes. 

L'article 7 de la réforme des retraites, qui repousse l'âge légal de départ à 64 ans, a été voté mercredi soir au Sénat. Pas de quoi apaiser la contestation sociale en attendant la prochaine manifestation prévue ce samedi, veille de la fin de l'examen au Sénat. En attendant, la grève se poursuit dans plusieurs secteurs et notamment les transports avec en moyenne à la SNCF un TGV sur trois et deux TER sur cinq. Dans les différents aéroports, 20 à 30% des vols sont annulés. Mais la mobilisation qui inquiète le plus est celle des raffineries. 6% des stations-service manquent déjà d'au moins un carburant. Une question se pose : faut-il craindre la panne sèche ?

Des stocks de carburant pleins

Pour l'instant, aucune raison de s'inquiéter. Et si près de 6% des stations-service sont à court d'essence ou de gazole, cela n'a rien d'exceptionnel, d'après Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières. "Il y a toujours un certain pourcentage relativement faible de stations-service en rupture. Et cela n'est pas lié aux grèves mais au fait que telle station a commandé son camion citerne trop tard ou des stations ont vendu beaucoup plus que prévu. Du coup, le 6% est légèrement au-dessus du niveau normal de pourcentage de stations en rupture, mais rien n'indique un problème d'approvisionnement", informe Olivier Gantois.

Autre raison de ne pas courir à la pompe : les stocks de carburant sont pleins. Au total, il y a de quoi tenir trois à quatre mois. Le plus à craindre est la multiplication des pleins des automobilistes par précaution. C'est ce qui est arrivé le week-end dernier, où les ventes de carburants ont sensiblement augmenté.

Du côté des centrales électriques, des ralentissements, voire des interruptions de la production sont relevés. Mercredi, les salariés d'EDF ont privé le réseau de 15.000 mégawattheures.