Après le couac, les députés rétablissent le calendrier de l'état d'urgence sanitaire

L'Assemblée a rétabli au 16 février l'échéance de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire.
L'Assemblée a rétabli au 16 février l'échéance de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP et Hadrien Bect , modifié à
Les députés ont rétabli mercredi au 16 février l'échéance de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire. La veille, les oppositions avaient réussi à faire voter une prolongation jusqu'au 14 décembre seulement, contre l'avis du gouvernement. Le camouflet avait provoqué la colère du ministre de la Santé Olivier Véran.

Les députés ont rétabli mercredi au 16 février l'échéance de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, après le couac de mardi soir où les oppositions avaient réussi à faire voter, contre le gouvernement et la majorité, une prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 14 décembre seulement.

La majorité piégée par la droite

La veille, les députés de l'opposition avaient réussi à faire passer un amendement fixant l'échéance de l'état d'urgence sanitaire au 14 décembre au lieu du 16 février, contrairement au souhait du gouvernement. Cette manœuvre avait notamment été permise par le manque de députés de la majorité face à des oppositions mieux mobilisée, piégés par la droite. 

A 21h45, on battait le rappel sur les boucles de messagerie des députés LREM. "On est en minorité dans l'hémicycle", s'inquiétait-on, trop tard. "La droite a très bien compris ce qu'elle faisait. Une majorité nerveuse, un peu lasse et pas forcément très mobilisée. On se demande ce que certains avaient à faire un mardi soir de confinement", s'est agacé un cadre de la majorité auprès d'Europe 1. 

La colère d'Olivier Véran

Ce camouflet avait mis très en colère le ministre de la Santé Olivier Véran, qui est sorti de ses gonds. À peine revenu d'un déplacement à l'hôpital de Corbeil-Essonne, le ministre avait fait irruption dans l'hémicycle, et rappelé "la réalité" de l'épidémie. "Si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici", avait-il ensuite crié.

Mercredi, dans le cadre d'une seconde délibération, l'Assemblée a également fait table rase du vote d'un autre amendement adopté la veille, qui prévoyait que le confinement décrété par l'exécutif à partir du 30 octobre ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu'après accord du Parlement.