Les engagements pris lors de la COP26 sont jugés insuffisants par la patronne de l'environnement à l'ONU (Illustration). 1:06
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Louise Sallé et Thibaut Hue, édité par Gauthier Delomez
À trois jours de son terme, la COP26 de Glasgow est déjà jugée comme un échec par plusieurs personnalités politiques, comme Ségolène Royal et Greta Thunberg. La patronne de l'environnement à l'ONU critique, elle, "une montagne qui a accouché d'une souris" en pointant du doigt les engagements insuffisants des pays les plus pollueurs au monde.

Malgré plusieurs annonces prometteuses, la COP26 de Glasgow, qui se conclut vendredi, est étrillée de part et d'autre. Les engagements d'une trentaine de pays à réduire les émissions de méthane ou à arrêter le financement des énergies fossiles à l'étranger ne sont pas suffisants pour lutter contre le réchauffement climatique et atteindre une neutralité carbone dès 2030 selon plusieurs personnalités, comme Ségolène Royal, Greta Thunberg ou la patronne de l'environnement à l'ONU, Inger Anderson. La température sur Terre ne baissera pas si les efforts ne sont pas plus importants, prévient-elle.

La COP26, "une montagne qui a accouché d'une souris"

La COP26 est une "montagne qui a accouché d'une souris", juge la patronne du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). "Le changement climatique est là, et c'est très clair. Si on n'arrive pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,8% tous les cinq ans, on n'arrivera pas à nos objectifs", affirme-t-elle.

Pour Inger Anderson, les plus gros pollueurs à l'image de la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil et l'Australie ont présenté des efforts de réduction de CO2 largement insuffisants pour 2030. Une absence d'ambition à court terme qui nous dirige tout droit vers un réchauffement de 2,7 degrés d'ici à 2100.

Parmi les exemples insatisfaisants, la Chine veut continuer d'augmenter ses rejets de CO2 jusqu'à 2030, en espérant ensuite ne plus rien émettre en 2060, ce qui est peu crédible. Selon l'Agence internationale de l'énergie, les engagements pour 2030 représenteraient à peine 30% de ce qu'il faudrait faire.