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Chute du gouvernement Bayrou : Emmanuel Macron nommera son successeur «dans les tout prochains jours»

Europe 1 - Mis à jour le . 5 min

François Bayrou a prononcé ce lundi 8 septembre un discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Le vote de confiance sollicité par le Premier ministre a entraîné sa chute ainsi que celle de son gouvernement. 364 députés ont voté contre la confiance.

François Bayrou a vécu ses dernières heures à la tête du gouvernement. Le Premier ministre est contraint de remettre sa démission au président Emmanuel Macron à l'issue du vote de confiance de ce lundi soir, malgré son discours à l'Assemblée nationale en milieu d'après-midi. 364 députés ont voté contre la confiance.

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Les principales informations :

  • François Bayrou a pris la parole devant l'Assemblée nationale ce lundi à 15h.
  • Aux alentours de 19h a eu lieu le fameux vote de confiance qu'il a lui-même sollicité.
  • 364 députés ont voté contre la confiance, 194 pour.
  • Le Premier ministre est contraint de remettre sa démission au président Emmanuel Macron.
  • Dans un communiqué, l'Élysée a annoncé qu'Emmanuel Macron "prend acte" de la chute de François Bayrou et nommera son successeur "dans les tout prochains jours".

Emmanuel Macron "prend acte" de la chute du gouvernement

Selon un communiqué de l'Élysée, Emmanuel Macron "prend acte" de la chute du gouvernement de François Bayrou et nommera son successeur "dans les tout prochains jours". Le chef de l'État "recevra demain le Premier ministre François Bayrou pour accepter la démission de son gouvernement".

Le gouvernement Bayrou chute

Après le vote de confiance, le gouvernement Bayrou tombe. Les partis d'opposition n'ont pas voté majoritairement pour le Premier ministre, avec 364 voix contre et 194 pour.

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Les Républicains divisés

"On ne vous demandait pas de vous renier. Vous avez fait un choix, je le respecte, mais je ne demande jamais aux députés de mon groupe de voter contre leur conscience", a déclaré Laurent Wauquiez.

Réponse du PS

"En votant aujourd'hui contre la confiance, les Socialistes prennent la responsabilité d'affirmer qu'ils sont prêts à gouverner", a assuré à l'Assemblée nationale Boris Vallaud, président du groupe à l'Assemblée.

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Marine Le Pen prend la parole et estime que ce moment "marque la fin de l'agonie d'un gouvernement fantôme"

Marine Le Pen s'est exprimée dans l'hémicycle, en sa qualité de présidente du groupe RN à l'Assemblée, après le discours de François Bayrou. Elle a estimé que "ce moment marque la fin de l'agonie d'un gouvernement fantôme". Elle juge par ailleurs que la dissolution de l'Assemblée est, pour Emmanuel Macron, non pas "une option" mais "une obligation". Elle a également demandé la destitution du président Emmanuel Macron.

Selon elle, la situation budgétaire de la France n'incombe pas uniquement à François Bayrou. "Dirigeants de droite, comme de gauche, vous êtes coupables", a-t-elle lancé. 

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"Il y a un chemin, celui de la vérité"

"Nous sommes un peuple qui s’interroge, non pas seulement sur son avenir, sur l’avenir du monde et de la planète, mais sur le chemin que l’on peut emprunter pour construire cet avenir. Ce que dit le moment que nous vivons, c’est qu’il y a un chemin, et un seul pour la France : celui de la vérité partagée, et du courage", conclut François Bayrou dont le discours prend fin.

François Bayrou croit au "compromis"

Au bord du précipice, le Premier ministre assure qu'il "croit au compromis". Et critique "la logique" des partis politiques qui les conduit "à la division".

Bayrou raille "l'exploit tout relatif" de faire tomber le gouvernement

"Tous les partis politiques qui ne font pas partie du gouvernement ont annoncé leur décision de renverser ce gouvernement, exploit tout relatif, puisque ce gouvernement est sans majorité, ni majorité absolue, ni majorité relative. Gouvernement dont la chute irrévocable était annoncée depuis la première minute de son existence", développe le Premier ministre. 

"Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais pas d'effacer le réel", lance Bayrou

"Le réel demeurera inexorable, les dépenses continueront d’augmenter, et le poids de la dette, déjà insupportable, sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher !", déclare le Premier ministre devant les députés.

Vers une participation supplémentaire des plus hauts revenus ?

"Je réaffirme ici qu’il conviendra de trouver un type de contribution qui fasse que les très hauts revenus et les très hauts patrimoines soient appelés à participer spécifiquement à l’effort national. Et qu’un travail en profondeur soit conduit pour éviter que soient mis en place ou que se perpétuent des stratégies d’optimisation fiscale manifestement anti-égalitaires, et bien que juridiquement correctes, moralement discutables", a déclaré François Bayrou. 

Le Premier ministre revient sur la question de l'immigration

"Je suis d’accord, je l’ai dit, pour qu’on vérifie, mesure par mesure s’il y a des anomalies, des injustices au détriment de nos compatriotes", déclare François Bayrou.

Bayrou évoque le poids de la dette pour les générations futures

"J’ai été frappé des messages que j’ai reçus pour avoir évoqué les plus jeunes, et le poids qui pèse sur leur génération", déclare le Premier ministre selon qui les jeunes "portent et vont porter, pendant vingt ou trente ans, ou davantage encore, le poids des milliers de milliards des dettes que leurs aînés ont contractées et qu’ils vont, eux, devoir endosser". 

"Le destin de la France se trouve menacé"

"La soumission à la dette, c’est comme la soumission par la force militaire.", assure François Bayrou. Le Premier ministre ajoute : "Dominés par les armes, ou dominés par nos créanciers du fait d’une dette qui nous submerge, dans les deux cas nous perdons notre liberté." 

"Notre pays s'appauvrit", alerte le Premier ministre

"C'est une silencieuse souterraine, invisible et insupportable hémorragie. Notre pays travaille, croit s'enrichir et tous les ans s’appauvrit un peu plus.", déclare Bayrou à propos de la situation budgétaire de la France.

"Notre pronostic vital est engagé"

François Bayrou rappelle que "la France n'a pas connu de budget en équilibre depuis 51 ans" et cite "l'incroyable succession de coups du sort" : le coronavirus, la guerre en Ukraine, la crise énergétique etc.

Bayrou évoque la question migratoire

"Nous avons deux obligations : contrôler et maitriser leur arrivée et intégrer ceux qui sont là par le travail, par la langue, par l'engagement à respecter nos principes de vie", affirme le Premier ministre devant les députés. 

"Notre pays se trouve devant un immense champ de questions" 

"Nous sommes devenus depuis l'an 2000 un pays qui produit moins que les autres", déclare François Bayrou. "Notre retard est de 30% par rapport à nos voisins néerlandais", ajoute-t-il. Le Premier ministre évoque également "un immense problème avec notre éducation nationale", mais aussi la question du "logement". En la matière, "le modèle est à réinventer". Sans oublier "le déséquilibre démographique par le vieillissement des Français". 

"J'ai voulu ce rendez-vous"

"Certains d'entre vous ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque", expose en préambule le Premier ministre selon qui "le plus grand risque" était "de ne pas en prendre". "Ce dont nous traitons aujourd'hui, ce n'est pas une question politique : c'est une question historique", ajoute-t-il. 

Une prise de parole à 15h 

François Bayrou prendra la parole à 15h à l'Assemblée nationale. Il prononcera un discours de politique générale qui sera suivi, dans la foulée, du fameux vote de confiance qu'il a lui-même sollicité. Le résultat du scrutin est attendu, au plus tôt, sur les coups de 19h.

Qui pour succéder à Bayrou ?

Emmanuel Macron prépare déjà l'après Bayrou. S'il semble écarter pour l'heure, l'idée d'une nouvelle dissolution, il devra nommer un successeur en tenant compte de l'absence de majorité à l'Assemblée. Une mission presque impossible. Un décryptage à lire ici

Que va-t-il se passer après le vote ?

Même si François Bayrou venait à être renversé, il devra tout de même rester à Matignon tant qu'Emmanuel Macron ne lui aura pas trouvé de successeur. Il sera chargé des affaires courantes mais ne pourra pas faire adopter de réforme d'envergure. Voici les scénarios qui se profilent pour les prochains jours.