Emmanuel Macron 1:19
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Jean-Rémi Baudot, édité par Romain David
L'année 2021 sera marquée par plusieurs célébrations en rapport avec la vie et l'héritage politique de François Mitterrand. Emmanuel Macron pourrait se servir de cette occasion pour s'approprier cette figure de la gauche, avec laquelle les socialistes n'ont pas toujours été à l'aise ces dernières années.

2020 fut l’année De Gaulle, 2021 pourrait être l’année Mitterrand, selon l’Elysée. 105 ans après la naissance de l’ancien président, 40 ans après son élection et 25 ans après sa mort, le socialiste devrait être célébré à plusieurs reprises par Emmanuel Macron, une démarche républicaine autant que politique à l'approche de l'élection présidentielle de 2022.

Vendredi 8 janvier, Emmanuel Macron ira ainsi se recueillir à Jarnac, là où repose l’ancien chef de l’Etat. Il se rendra ensuite dans sa maison natale qui n’est qu’à 500 mètres du cimetière charentais. Ce déplacement n’est pas sans arrière-pensée, celle de cultiver l’héritage politique de François Mitterrand, ou plutôt certaines facettes de l’ancien président, dont Emmanuel Macron aime se prévaloir.

"Il y a du Jupiter dans les deux présidents"

Selon un ministre, Mitterrand et Macron ont la même "obsession du destin de la France". "Il y a du Jupiter dans les deux présidents", nous explique un sénateur, qui fut proche des deux dirigeants. Selon l’Elysée, les deux locataires de l'Elysée partagent aussi une certaine vision du projet européen : Emmanuel Macron a souvent repris à son compte la célèbre phrase de Mitterrand : "le nationalisme, c’est la guerre".

François Mitterrand reste toutefois une figure complexe de l’histoire de notre pays, mais aussi de la gauche française. "Depuis Jospin et son droit d’inventaire, les socialistes ne savent plus trop quoi en faire", sourit un conseiller d’Emmanuel Macron. C’est pourquoi l’Elysée profitera de la célébration de différents événements autour du défunt président pour taquiner la gauche, comme le 9 octobre prochain où seront célébrés les 40 ans de l’abolition de la peine de mort.