Emmanuel Macron répond aux critiques de François Hollande sur la Syrie

Le chef de l'État a répondu aux critiques que son prédécesseur a formulées lundi dans un entretien au "Monde".
Le chef de l'État a répondu aux critiques que son prédécesseur a formulées lundi dans un entretien au "Monde". © AFP
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O.G. avec AFP , modifié à
En voyage officiel en Inde, le chef de l'État a répondu aux critiques que son prédécesseur a formulées lundi dans un entretien au "Monde".

Alors qu'il achève un voyage officiel de quatre jours en Inde, Emmanuel Macron a répondu lundi aux critiques de François Hollande concernant l'actuelle politique française en Syrie. Dans un entretien accordé lundi au Monde, l'ex-chef de l'État a souligné le "manque de fermeté" de la diplomatie française vis-à-vis de la Russie.

La France a une politique "constante et cohérente" en Syrie. Répondant à ce qu'il appelle "les commentaires" de François Hollande, Emmanuel Macron a indiqué que "dans la vie démocratique française, les rôles sont bien définis : le président de la République a une responsabilité et, auprès de lui, le ministre des Affaires étrangères aussi et, après, il y a des commentaires et chacun prend ses responsabilités". Selon le chef de l'État, "la France a depuis le mois de mai dernier (date de son élection) une politique constante et cohérente, sans connivence mais en cherchant à être efficace, donc en restaurant un dialogue".

"Dois-je vous rappeler Alep ?" "Ces dernières années en Syrie, est-ce que l'absence de dialogue complet avec la Russie a permis d'avancer davantage ? Dois-je vous rappeler Alep ? Je n'ai pas l'impression que l'absence de dialogue a permis d'avancer", a-t-il souligné. "Il faut être clair", a réagi Emmanuel Macron : "la France n'interviendra pas militairement sur le sol en Syrie. Je vous le dis très fermement. Et je crois que certaines personnes qui donnent des leçons ont elles-mêmes décidé la même chose". L'ancien président socialiste François Hollande (2012-2017) a été confronté à la crise syrienne, qui a commencé en 2011, pendant la totalité de son mandat.