En accompagnant Emmanuel Macron en Inde, Ségolène Royal retrouve son costume favori

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William Galibert, édité par A.H. , modifié à
Aux côtés du chef de l'Etat pour sa visite officielle en Inde, l'ancienne ministre Ségolène Royal, devenue ambassadrice pour l'Alliance solaire, est restée fidèle à elle-même.

Elle n'a pas changé. Ségolène Royal n'est plus ministre, mais c'est à s'y méprendre. À peine la visite d'Etat débutée samedi en Inde, elle s'avance tout sourire pour saluer un par un les journalistes. "Juste un petit mot, pas une conférence de presse", glisse-t-elle, amusée, en direction de l'assemblée.

Une mission "importante". La voilà nommée par Emmanuel Macron ambassadrice pour l'Alliance solaire, mission dont elle s'est saisie avec l'enthousiasme qu'on lui connaît. "C'est important, car c'est la continuité de la COP21. La France garde le leadership climatique", s'est-elle réjouie, avant de mettre en exergue "un paradoxe". "Les pays les plus pauvres de la planète sont à la fois les plus ensoleillés, et à la fois ceux qui ont le moins accès à l'énergie. Ce contraste n'est plus supportable", a-t-elle dénoncé. 

Toujours piquante. Son successeur à l'Ecologie, Nicolas Hulot, n'a pas pu se libérer pour venir en Inde. Elle fait mine, tout en ironie, de s'étonner de cette absence, mais ne se fait pas prier pour assurer une forme d'intérim. En privé, Ségolène Royal égratigne aussi Jean-Yves Le Drian et Brune Poirson (secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ndlr) qui, d'après elle, ne connaissent pas le dossier. Décidément, elle n'a pas changé.

L'Alliance solaire internationale, qu'est-ce que c'est ?

Emmanuel Macron s'est joint dimanche à une vingtaine de dirigeants venus d'Asie, d'Afrique ou d'Océanie pour lancer officiellement l'Alliance solaire internationale (Asi). "Nous devons lever tous les obstacles et changer d'échelle" pour développer l'énergie solaire, a lancé Emmanuel Macron à l'ouverture du sommet de l'Asi, qu'il copréside avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Paris et New Delhi se présentent ainsi en pointe de la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier après l'annonce du retrait des États-Unis de Donald Trump de l'accord de Paris de 2015. L'Asi veut offrir l'"écosystème" rassemblant les solutions technologiques, les ressources financières et les capacités de production de masse pour les 121 pays situés entre les tropiques du Cancer, a expliqué Narendra Modi. L'objectif de l'Asi est de mobiliser 1.000 milliards de dollars pour développer 1 térawatt (TW) d'énergie solaire en 2030. L'effort français s'élèvera à un milliard d'euros de prêts et de dons d'ici à 2022, a annoncé Emmanuel Macron.