Jordan Bardella 2:19
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Mathilde Durand , modifié à
Le député européen du RN, Jordan Bardella, qualifie Emmanuel Macron de "premier séparatiste de France", l'accusant de "donner des gages" à "l'extrême-gauche anti-flics". "Cette racialisation de la société désunit le peuple français", assure-t-il au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1. 
INTERVIEW

Emmanuel Macron, accusé de "racialisme" par le Rassemblement national ? Lors de son interview à destination de la jeunesse accordée au média en ligne "Brut", le président de la République a concédé qu'il existait des "violences par des policiers". Il a également évoqué plusieurs sujets tels que les contrôles au faciès ou encore la colonisation. Jordan Bardella, député européen du Rassemblement national réagit sur Europe 1 et qualifie le président de "premier séparatiste de France"

"Emmanuel Macron est facteur de désordre. Il est aujourd'hui le premier séparatiste de France", assure l'eurodéputé RN, reprenant l'ancien intitulé de la loi "confortant les principes républicains", visant à lutter contre l'islamisme radical. "Le président de la République ne peut pas pointer ce qu'il considère être du racisme systémique dans la police en accusant une partie de nos forces de l'ordre en tout cas de discrimination, de contrôles au faciès et nous expliquer en même temps qu'il va permettre aux Noirs d'avoir leurs statues, aux Blancs d'avoir leurs statues. Cette ségrégation dans la sémantique est effectivement une forme de séparatisme."

Une "racialisation" du débat

"Cette ethnicisation du débat, cette américanisation du débat, cette racialisation de la société désunit le peuple français. En réalité on fait nation parce qu'il y a un roman national, une histoire commune. C'est autour de cela qu'est basée l'assimilation républicaine", poursuit Jordan Bardella. "On ne peut pas arriver chacun avec son ethnie, chacun avec son roman, chacun avec sa culture parce que, comme ça, on ne peut pas se réunir autour de la communauté nationale."

"Toute une partie des discours des indigènes de la République ou de l'extrême-gauche vise à racialiser le débat, à expliquer que la police fait des contrôles au faciès et qu'elle contrôlerait davantage les gens de couleur noire, d'origine arabe plutôt que les blancs dans un certains nombres de quartiers", explique l'eurodéputé RN. "Emmanuel Macron donne des gages à une partie de la gauche, de l'extrême-gauche anti-flics."

"Il n'y pas de contrôle au faciès et la police n'est pas raciste. Il y a en revanche une surreprésentation de l'immigration dans la délinquance", assure Jordan Bardella. "Le rôle du prochain président de la République, qui je l'espère sera Marine Le Pen en 2022, sera de réunir les Français."