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Arthur de Laborde avec AFP / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Le gouvernement va multiplier jeudi pour la Journée de l'Europe les déplacements sur le terrain et les interventions dans les médias ou sur les réseaux sociaux pour tenter, à un mois des européennes, d'atténuer son très net retard dans les sondages face au Rassemblement national.

À un mois des élections européennes, la plupart des ministres seront en campagne, sur le terrain, ce jeudi. Gabriel Attal "a demandé aux membres du gouvernement de se démultiplier sur le terrain là où c'est utile et là où se trouvent les Français en cette période de pont prolongé". Le Premier ministre se rendra en Bretagne à Bréhan où il visitera l'usine Olmix, spécialiste des solutions biosourcées pour l'élevage et l'agriculture, avant d'aller à la rencontre de Français à Vannes.

"C'est maintenant que la campagne commence vraiment"

Jusqu'ici en retrait, Gabriel Attal monte en première ligne. En Bretagne ce jeudi, il va tenter de mobiliser la base électorale de la macronie sur des terres traditionnellement pro-européennes. Lui, qui a promis un tournant lors du meeting de Valérie Hayer à Paris. "C'est maintenant que la campagne commence vraiment, maintenant que nous allons changer de dimension, aller frapper à toutes les portes, arpenter tous les marchés, convaincre chacun de nos concitoyens", a-t-il déclaré.

Une vingtaine de membres du gouvernement seront déployés aux quatre coins du pays : Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires) en Loire-Atlantique, Amélie Oudéa-Castéra (Sports) et Sabrina Agresti-Roubache (Ville) à Marseille, Marc Fesneau (Agriculture) dans le Loir-et-Cher, Frédéric Valletoux (Santé) à Mayotte... Bruno Le Maire (Economie) se rendra, lui, dans une banque alimentaire, tandis que la tête de liste macroniste aux européennes, Valérie Hayer, donnera un meeting à Bordeaux.

Emmanuel Macron demande à Gabriel Attal de s'impliquer dans la campagne

Aux yeux de certains cadres du camp présidentiel, l'engagement est tardif. L’un d’entre eux explique que le Premier ministre n'a pas eu le choix puisqu'Emmanuel Macron lui a demandé à plusieurs reprises de s'impliquer davantage en le pressant notamment d'accepter de débattre face à Jordan Bardella. Un débat prévu le 23 mai sur France 2.

Matignon dément toute mise sous pression de la part de l'Élysée et assure que la montée en puissance de Gabriel Attal, dans la dernière ligne droite de la campagne, était prévue. L'un de ses soutiens reconnaît toutefois des hésitations en admettant que "rester à l'écart aurait permis au Premier ministre de moins s'exposer aux conséquences politiques d'une lourde défaite lors du scrutin du 9 juin".