Olivier Faure est premier secrétaire du Parti socialiste. 1:21
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invité mercredi d'Europe 1, Olivier Faure est revenu sur l'hypothèse d'un traçage numérique des personnes atteintes par le coronavirus, une piste qu'envisage le gouvernement pour sortir du confinement. Le premier secrétaire du Parti socialiste réclame des "garanties". 

Le "tracking" va-t-il permettre de lutter plus efficacement contre la propagation du coronavirus ? Alors que le gouvernement travaille au développement d'une application sur smartphone, utilisable "sur la base du volontariat" pour identifier les personnes ayant été contact avec une personne infectée par le coronavirus, une telle initiative divise en raison de ses implications sur les libertés individuelles et la vie privée. Interrogé à ce sujet, mercredi, sur Europe 1, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé des "garanties".

"Que cela reste anonyme"

"À priori, sur les questions de libertés publiques, je suis extrêmement méfiant", prévient Olivier Faure, "nous sommes dans une démocratie, nous avons la chance de vivre dans un pays où nous sommes libre". Mais, ajoute-t-il, "je comprends que cela peut être une solution". C'est pourquoi le député de Seine-et-Marne demande "des garanties sur le fait que ça ne sera pas utilisé à d'autres fins que des fins sanitaires, qu'il n'y aura pas de possibilité pour un organisme privé ou public de récupérer les données, que cela reste anonyme, et que cela soit contraint dans le temps". Olivier Faure veut en effet s'assurer "que cette application disparaisse définitivement après l'épidémie". 

Par ailleurs, le premier secrétaire du PS rappelle que cette application ne peut pas suffire à assurer un déconfinement efficace, en l'absence d'une politique massive de tests et d'un stock suffisant de masques. "L'application n'est pas miraculeuse", cingle-t-il. "Le vrai intérêt de cette application est que, quand vous êtes vous-même contaminé, l'application prévient ceux qui ont été en contact avec vous pour qu'ils se mettent en quarantaine. Mais pour que vous sachiez, il faut avoir été testé". Et de conclure : "L'application n'a d'intérêt que si nous avons des tests et des masques en masse".