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Louis de Raguenel , modifié à
Les chiffres provisoires de l'immigration en France sur l'année 2021 ont été publiés jeudi par le ministère de l'Intérieur. Des résultats contrastés qui tombent mal pour Emmanuel Macron, conscient que l'argument de la crise sanitaire est fragile, et qui prévoit de faire de nouvelles annonces à la mi-février.

Le ministère de l’Intérieur a publié jeudi les résultats -provisoires- de la politique migratoire du gouvernement en 2021. Des chiffres qui ne sont pas bons par rapport aux objectifs fixés par Emmanuel Macron lui-même. Si aucun ministre ne s’est exprimé pour l'heure sur le sujet, on apprend entre autres que 52.000 migrants ont tenté de franchir la Manche l’an dernier et que les naturalisations (+94.000) ont augmenté de +50% en un an. Un bilan contrasté, voire mauvais.

Crise afghane, Brexit...

Dans le détail, en 2021, en raison notamment de la crise afghane, le ministère de l’Intérieur a recensé 104.000  premières demandes d’asile. Une augmentation de 28,3% par rapport à 2020, année qui avait connu une baisse en raison du Covid-19.

Ensuite, pour ce qui est des premiers titres de séjour délivrés à des étrangers, on retrouve à peu près les mêmes chiffres qu’en 2019, qui avaient d’ailleurs été jugés "mauvais" au sein du gouvernement. En 2021 donc, plus de 270.000 premiers titres de séjour ont été délivrés, soit l’équivalent de la population de la ville de Strasbourg. Mais point important tout de même, le ministère de l’Intérieur insiste sur l’effet du Brexit, qui a entraîné la délivrance de 96.000 titres de séjour à des ressortissants britanniques. De leur côté, avec 94.000 acquisitions, les naturalisations ont augmenté de plus de 50%.

De nouvelles annonces de Macron sur l'immigration

Pour terminer, les éloignements d’étrangers ont augmenté de 8.2%, mais ils ne représentent que 17.000 expulsions réellement effectuées, soit très peu, à savoir la moitié des expulsions de l’année 2019, une année déjà jugée mauvaise.

Ces résultats tombent effectivement mal pour Emmanuel Macron, conscient que l’argument du Covid est fragile. C’est pour cette raison qu’il prévoit de faire de nouvelles annonces sur l’immigration, encore en discussions pour le moment, avant la mi-février et son entrée en campagne.