Gabriel Attal était l'invité d'Europe 1. 3:21
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Gauthier Delomez , modifié à
Dans l'émission "Europe Matin" mardi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a pris la défense de la politique de l'exécutif qui veut mettre plus de pression sur les personnes non-vaccinées. "Notre ligne, elle fonctionne", a-t-il insisté, soulignant le nombre de primo-vaccinés depuis le début de l'année.

Il faut continuer de mettre la pression sur les personnes non-vaccinées. Une semaine après la déclaration choc du président Emmanuel Macron, prêt à tout pour "emmerder" les Français qui choisissent de ne pas se vacciner contre le Covid-19, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a pris la défense de la politique de l'exécutif dans l'émission Europe Matin mardi. "Notre ligne, elle fonctionne", a-t-il insisté au micro de Sonia Mabrouk, soulignant que "plus de 200.000 adultes ont été faire leur primo-injection la semaine dernière".

Pas de sanctions pénales contre les non-vaccinés

Le porte-parole du gouvernement a réagi à une tribune, publiée début 2022, qui proposait des sanctions pénales contre les personnes non-vaccinées qui contaminerait d'autres personnes. S'il a défendu l'action de l'exécutif, Gabriel Attal a remis en cause le bienfondé de cette tribune. "C'est déjà difficile de savoir exactement où on a été contaminé. Savoir avec précision qui vous a contaminé, bien du courage", a-t-il ironisé, "on sait très bien que c'est très difficile, voire impossible. Cela vise à créer le débat", a-t-il ajouté.

La stratégie du gouvernement est "d'inciter fortement à la vaccination", en faisant "peser la contrainte" sur celles et ceux qui refusent toute injection anti-Covid. Le vote du projet de loi sur le pass vaccinal va en ce sens. Car si toute la population française était vaccinée, "on n'aurait nettement moins d personnes hospitalisées aujourd'hui. On aurait une pression moins forte sur le service hospitalier", a argumenté Gabriel Attal sur Europe 1.

Des opérations reportées à cause des personnes non-vaccinées

Poursuivant sa réflexion, le porte-parole du gouvernement a regretté, "comme c'est le cas aujourd'hui", que "des personnes atteintes d'un cancer, qui elles se sont fait vacciner, attendent une opération importante et se voient annoncer que leur opération est reportée d'un mois ou deux parce qu'il faut faire de la place dans les hôpitaux pour accueillir essentiellement des personnes non-vaccinées, qui souffrent d'une forme grave de la Covid".

Gabriel Attal a assuré qu'une vaccination de 100% de la population "changerait la donne, c'est pour cela qu'on continue d'avancer", soulignant la couverture vaccinale déjà "très élevée" de la France.

Continuer de soutenir l'hôpital public

Si la pression s'intensifie sur les personnes non-vaccinées, en France comme ailleurs, le porte-parole du gouvernement a expliqué que l'hôpital public continuait d'être soutenu. "On a fait un plan inédit, historique de 20 milliards d'euros avec le Ségur de la santé", ne balayant pas toutefois qu'il faut encore "augmenter nos lits de réanimation". En revanche, Gabriel Attal a indiqué que l'exécutif ne fermait pas de lits à l'hôpital, mais en rouvrait.

Le Ségur de la santé a d'autres objectifs que d'augmenter le nombre de lits, a affirmé le porte-parole du gouvernement. L'exécutif veut "rendre plus attractif les métiers à l'hôpital pour recruter davantage (...). On a supprimé le numerus clausus, ce qui fait qu'on forme chaque année 2.000 médecins en plus qu'on en formait au début de ce quinquennat (...). Évidemment qu'il reste des difficultés, mais notre enjeu, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de personnes hospitalisées, et pour ça, il y a un outil, c'est la vaccination", a-t-il conclu.