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Manon Fossat , modifié à
Après les annonces de Jean Castex lundi soir sur le protocole sanitaire à l'école, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a justifié sur Europe Matin mardi ces nouvelles directives. Il a assumé la stratégie du gouvernement, qui dit-il, "préfère tester plutôt que fermer" des classes. 

Jean Castex a annoncé lundi soir sur France 2 trois mesures de simplification du protocole sanitaire à l'école, alors que la colère des parents et des enseignants gronde face à la "pagaille indescriptible" du nouveau protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires pour contrer la montée du variant Omicron. Depuis la rentrée scolaire du 3 janvier, les élèves devaient en effet se faire tester à trois reprises en quatre jours si un cas positif est détecté dans leur classe. Invité sur Europe Matin ce mardi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a justifié les nouvelles évolutions des règles à l'école. 

"Des écoles qui ferment, c'est un pays qui baisse le rideau"

"Nous assumons de laisser les écoles ouvertes le plus possible et c'est un choix que nous avons fait dès le début de cette crise. C'est un choix qui nous a permis d'avoir en France les écoles ouvertes deux fois plus qu'en Allemagne, trois fois plus qu'en Italie, quatre fois plus qu'aux Etats-Unis, parce que l'on sait que c'est bon pour les enfants, pour leur moral, leur santé. Et c'est bon aussi pour pays. Des écoles qui ferment, c'est un pays qui baisse le rideau et ce n'est pas ce que l'on souhaite", a-t-il assuré. 

Il a par ailleurs reconnu que c'est "une solution difficile, surtout quand le virus circule beaucoup". "Il faut évidemment lutter contre la circulation du virus, arriver à détecter les cas positifs, les isoler. Donc ça nous a amené à fixer un certain nombre de règles et à les faire évoluer aussi parce que nous sommes pragmatiques. Nous regardons les difficultés auxquelles sont confrontés les familles ou les enseignants, et forcément on s'adapte en gardant cet objectif de sécurité sanitaire mais aussi de continuité scolaire."

D'après les annonces du Premier ministre, les autotests seront désormais pris en compte et seront gratuits. Les enfants devront réaliser trois autotests et non plus des tests PCR ou antigéniques à réaliser en pharmacie. "On a vu des files d'attente terribles ces derniers jours avec des parents qui font la queue pendant parfois 1h30, 2 heures, pour pouvoir faire tester leur enfant. Donc c'est une mesure de bon sens de dire que ce premier test n'aura plus à être réalisé en pharmacie ou en laboratoire mais à la maison avec un autotest", a-t-il poursuivi. 

La capacité de remplacement "augmentée de 30%"

Alors que la colère des enseignants gronde, le porte-parole du gouvernement l'a assuré. "Nous préférons tester que fermer", a-t-il insisté précisant qu'à l'heure actuelle, 2% des classes dans le pays sont fermées. Quant à la question des capteurs de CO2 dans les établissements, Gabriel Attal a rappelé qu'un budget de 20 millions d'euros a été mis en place par l'exécutif. "Ca progresse et il faut que ça continue à progresser, comme sur la question du remplacement. Quand un professeur est positif et qu'il doit s'isoler chez lui, il faut qu'il puisse être remplacé", a-t-il encore expliqué.

Il a justement affirmé que la capacité de remplacement a été augmentée de 30%. "Est-ce qu'il y en partout ? Evidemment non. Il y a toujours des difficultés ici ou là mais je peux vous dire que Jean-Michel Blanquer est hyper mobilisé pour y répondre et pour prendre les meilleures mesures possibles."