Emmanuel Macron a annoncé lundi la prolongation du confinement. 1:34
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Antoine Terrel avec Hadrien Bect , modifié à
Lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a annoncé lundi la prolongation du confinement, mais aussi reconnu des "failles" dans la gestion de la crise par la France. "Un exercice de contrition assez nouveau", note Aurélie Herbemont, cheffe adjointe du service politique d'Europe 1. 

En annonçant la prolongation du confinement, Emmanuel Macron a-t-il amorcé un début de mea culpa ? Lundi soir, lors de son allocution télévisée lors de laquelle il a annoncé la prolongation du confinement jusqu'au 11 mai, le président de la République a en tout cas reconnu que la France n'était "à l'évidence pas assez préparée" à la crise du coronavirus, et reconnu plusieurs "failles". 

"L'exercice d'humilité d'Emmanuel Macron était notable ce soir", note Aurélie Herbemont, cheffe adjointe du service politique d'Europe 1. "Il a été très clair, en disant qu'on n'était pas assez préparé, qu'il y a eu des failles". Selon notre journaliste, "cet exercice de contrition, assez nouveau, est sans doute un moyen de répondre à la défiance de l'opinion face à la gestion de la crise". 

"Les circonstances l'ont contraint à muter"

S'adressant aux Français, Emmanuel Macron a reconnu "des insuffisances comme dans tous les pays du monde". "Nous avons manqué de blouses, de gants, de gel hydro-alcoolique, nous n'avons pas pu distribuer autant de masques que nous l'aurions voulu", a-t-il souligné en évoquant des "ratés" dont il faudra "tirer toutes les conséquences en temps voulu". "Comme vous, j'ai vu des ratés, encore trop de lenteur, de procédures inutiles, de faiblesses, aussi, de notre logistique", a-t-il encore dit.

"C'est un petit mea culpa qui renvoie aussi à ses prédécesseurs", souligne un conseiller ministériel pour Europe 1. Par ailleurs, Emmanuel Macron a fait preuve de transparence, en reconnaissant être incapable de dire quand un retour à la vie normal serait possible. "J'aimerais tellement pouvoir tout vous dire et vous répondre sur toutes ces questions. Mais en toute humilité, nous n'avons pas de réponse définitive", a-t-il affirmé, avant d'appeler à "nous réinventer, moi le premier".

Selon l'un de ses conseillers, cette tonalité nouvelle est nécessaire au vu de la crise actuelle. "Nous ne sommes plus dans la logique de 2017, explique-t-il, les circonstance l'ont contraint à muter."