Eric Woerth était l'invité d'Europe 1 2:05
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Ariel Guez , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1,Eric Woerth, député LR et président de la commission des finances, revient sur le projet de loi de finances rectificative, voté dans la nuit de vendredi à samedi et qui prend en compte les mesures d'urgences pour lutter contre le Covid-19. Il explique que la récession provoquée par cette crise est importante et inquiétante, mais "inévitable".
INTERVIEW

Au micro d'Europe 1, le député LR et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale Éric Woerth est revenu sur le projet de loi de finances rectificative, voté dans la nuit de vendredi à samedi et qui prend en compte les mesures d'urgences pour lutter contre le Covid-19. Le texte intègre notamment un soutien aux entreprises, une aide aux plus modestes et la prime pour les soignants. Mais cette crise sanitaire provoque une crise économique avec une forte récession (-8%) et une dette très importante. 

"C'est une crise sanitaire qui s'est transformée en crise économique"

Le confinement, en vigueur depuis le 17 mars a "provoqué un arrêt de l'économie, décidé politiquement et administrativement à juste titre", explique Eric Woerth au micro d'Europe 1. Mais peut-on comparer la crise du coronavirus à la crise des subprimes ? "C'est un grand plongeon (...) Mais c'est assez différent", répond le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, qui a été ministre du Budget entre 2007 et 2010. À l'époque, raconte-t-il, la crise financière s'est transformée en crise économique. "Le virus s'appelait 'subprimes'", indique-t-il. 

Des chiffres "inquiétants" mais "inévitables"

"Aujourd'hui, c'est une crise sanitaire qui s'est transformée en crise économique. Mais les conséquences sont sans doute plus profondes", explique Eric Woerth. Le déficit, par exemple, est un sujet qui appelle "à des réponses dès la sortie de crise", poursuit le député LR. "La récession est quasiment trois fois" supérieure à celle de 2009, indique-t-il, affirmant que ces chiffres sont "très inquiétants mais inévitables".

"La vraie question est donc de savoir comment on redémarre l'économie", avance-t-il. Pour ce faire, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale propose de supprimer les charges sociales pour les commerces, les hôtels et de les restaurants pendant la période du Covid-19.

"Ils n'ont plus de chiffre d’affaires du tout, le redémarrage sera long et ce seront les derniers à redémarrer", fait remarquer Eric Woerth, qui n'a pas réussi à faire passer cet amendement dans la nuit de vendredi à samedi, mais qui espère sans doute qu'il sera repris lors des débats au Sénat.