Emmanuel Macron sur Brut. © BERTRAND GUAY / AFP 1:50
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Hélène Terzian, édité par Séverine Mermilliod
Emmanuel Macron s'est adressé vendredi sur Brut à un public jeune, avec de nombreux sujets abordés, dont celui des violences policières, terme qu'il a fini par admettre tout en le déconstruisant. Car, a-t-il dit, c'est devenu un slogan politisé. Alors, les jeunes ont ils été convaincus par cette interview ? Europe 1 leur a posé la question.
TÉMOIGNAGE

"Il a admis quelque chose qui était évident depuis longtemps, c'est qu'il y a des violences policières". Prononcer l'expression, c'est déjà un pas, reconnaît Boubakar, lui même victime de ces violences, alors qu'Emmanuel Macron s'est adressé vendredi à un public choisi, celui du média en ligne Brut, un public jeune.

"Des solutions concrètes"

Deux heures et demi durant, le président a abordé toute une variété de sujets dont celui des violences policières, terme qu'il a admis tout en rejetant le "slogan politisé" qu'il est devenu.

Boubakar salue aussi le lancement de la plateforme de signalement pour dénoncer les discriminations, annoncée par le chef de l'Etat. "C'est une bonne chose, c'est un outil. On verra ce qui sera utilisé et quelle efficacité il aura, mais au moins, il y a un problème et on essaie de mettre en place des actions pour apporter des solutions concrètes."

Pas convaincant pour tous

Des solutions concrètes, c'est ce qui a manqué à Axel, 26 ans, au chômage depuis trois mois à cause de la crise sanitaire. Il estime que le président est resté trop flou sur la majorité des sujets : "J'ai l'impression qu'il détourne un peu les questions. Je ne le trouve absolument pas convaincant. Je lis les commentaires, et c'est pour beaucoup de monde pareil", assure le jeune homme.

Pourtant, certains sont satisfaits par cette prestation. Pour Inès, 28 ans, Emmanuel Macron est resté fidèle à son "en même temps", sans chercher à séduire l'audience du média. "Même s'il est dans un média plutôt de gauche, il ne va pas forcément dans leur sens à chaque fois, par exemple, sur les violences policières, il a toujours un propos mesuré, ou sur tout ce qui est décolonisation. Il reste sur sa ligne." Elle regrette toutefois que le président n'ait pas fait plus d'annonces dans son interview.

Colère sur le climat

"Tout doit être fait pour que les cours à l'université reprennent dès janvier et non en février", a aussi assuré le chef de l'Etat. Autre sujet abordé vendredi, le climat, avec une grosse colère d'Emmanuel Macron contre Cyril Dion et tous les militants écologistes qui lui reprochent de ne pas respecter ses engagements. "Je n'ai pas de leçon à recevoir", a t il dit, alors qu'une pétition pour sauver la convention citoyenne a déjà recueilli plus de 320.000 signatures.