Consultations à Matignon : avant la chute programmée de François Bayrou, Olivier Faure se rêve en Premier ministre
Dans son interview donnée à France 2 jeudi, François Bayrou a soutenu qu'il ne regrettait pas sa décision de solliciter un vote de confiance auprès de l'Assemblée nationale. Pourtant, l'issue semble se confirmer, car le Rassemblement national ne votera pas la confiance. Tout comme le Parti socialiste, qui ambitionne quant à lui de retrouver Matignon.
Tic tac, il ne reste plus que trois jours avant le vote de confiance sollicité par François Bayrou à l'Assemblée. Le Premier ministre, largement sur la sellette, a reçu jeudi le Parti socialiste à Matignon pour d'ultimes consultations. Et si l'hypothèse semble peu crédible, son Premier secrétaire s'imagine bien en chef du gouvernement.
"Nous pouvons entamer des discussions"
Poussé par la demande d'Emmanuel Macron d'élargir le socle commun aux socialistes, Olivier Faure y voit ainsi une nouvelle opportunité de postuler à Matignon. Après les échecs de Michel Barnier et François Bayrou, le chef de file se dit : "Pourquoi pas moi ?"
"Nous savons toutes et tous qu'il n'y aucune solution majoritaire et donc nous avons le mérite de présenter une offre. Et je répète, nos groupes parlementaires, le Parti socialiste a fait des propositions", a-t-il assuré sur le perron du Premier ministre.
Avant de poursuivre : "Les Écologistes, les Communistes et les ex-Insoumis ont aussi fait des propositions qui rejoignent les nôtres. Il y a donc là une base de travail sur laquelle nous pouvons entamer des discussions."
Les LR quitteraient le gouvernement
Un moyen de mettre la pression à Emmanuel Macron qui, depuis la dissolution de 2024 s'est toujours tourné vers la droite pour tenter de gouverner.
La nomination d'un Premier ministre socialiste semble donc peu probable, tant le chef de l'État est attaché à ne pas déconstruire la politique de l'offre mise en place depuis 2017. Un tel scénario ferait d'ailleurs sortir les ministres LR du gouvernement et rendrait la nouvelle coalition encore plus minoritaire qu'aujourd'hui.