Conseil des ministres : pas de mention du rapport sur les Frères musulmans, l'exécutif veut l'apaisement
Depuis la publication du rapport sur les Frères musulmans, et sa présentation au Conseil de défense mercredi 21 mai, les tensions sont vives au sein du gouvernement. Pour apaiser la situation au Conseil des ministres de ce 23 mai, le sujet de l'entrisme et des Frères musulmans a été volontairement écarté.
Après les vives tensions de la veille à l'Élysée autour du rapport sur les Frères musulmans en Conseil de défense, et le recadrage d'Emmanuel Macron, le Conseil des ministres du 23 mai était plus apaisé.
L'entrisme, "sujet de préoccupation" du gouvernement
Le président de la République n'est pas revenu sur son recadrage et le sujet de l'entrisme n'a pas été abordé, selon les propos de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. "Nous n'avons pas du tout abordé ces sujets au cours du Conseil des ministres ce (vendredi) matin. Tout va bien, et nous avançons pour le pays."
Pas question donc de raviver les tensions. Un seul mot d'ordre pour Sophie Primas : serrer les rangs dans la lutte contre l'entrisme des Frères musulmans, "sujet de préoccupation" pour le gouvernement. "Nous souhaitons lutter contre l'entrisme là où il existe, là où il s'exerce. Nous aurons des outils juridiques et des outils pour empêcher l'entrisme", a-t-elle poursuivi.
Un conseiller de l'exécutif confie néanmoins sa "surprise" après le coup de colère d'Emmanuel Macron, qui a jugé les propositions de lutte "pas à la hauteur." Les propositions du gouvernement avaient pourtant été "préparées par l'Elysée", précise-t-il.