débat LR France 2 1:37
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Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez
Les cinq candidats à l'investiture des Républicains se sont affrontés pour la dernière fois en débat, mardi soir sur France 2, à la veille de l'ouverture du scrutin. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse ont pu faire valoir leurs différences et marquer leurs désaccords.
ANALYSE

Après les paroles, les votes. Environ 150.000 adhérents des Républicains vont se prononcer dans les urnes jusqu'au 4 décembre, pour désigner le candidat qui défendra les couleurs du parti de droite à l'élection présidentielle. Des dizaines de milliers d'adhérents qui ont pu se faire un dernier avis, mardi soir, à l'occasion du quatrième et dernier débat retransmis sur France 2. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse ont livré un nouveau débat respectueux, tout en marquant leurs différences et leurs désaccords.

Dans les conclusions, chacun a joué sa partition

Ces différences ont surtout été marquées lors des conclusions des candidats. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a mis en avant son programme "de franche rupture", là où Xavier Bertrand, son homologue à la tête de la région Hauts-de-France et toujours le mieux placé dans les sondages, promet qu'en cas de victoire, il remporterait la présidentielle de 2022. Michel Barnier, l'ancien négociateur du Brexit, a quant à lui rappelé sa fidélité au parti ainsi que son expérience en politique.

Plus à droite, Éric Ciotti a joué sa partition : baisse massive des impôts et tolérance zéro sur la sécurité et l'immigration. Et au-delà des thèmes déjà développés dans les précédents débats, les cinq candidats se sont positionnés sur d'autres thématiques. C'est ainsi que Philippe Juvin, également chef de service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, s'est montré particulièrement à l'aise sur l'hôpital, là où Valérie Pécresse a elle aussi été précise. En tout cas, tous s'accordent sur la nécessité de débureaucratiser l'administration et de recréer des postes de soignants.

Des frictions sur la prime à l'emploi et le "comité à la hache"

Ce quatrième débat a également été marqué par quelques "altercations". D'abord, le désaccord appuyé entre Éric Ciotti et Xavier Bertrand sur son projet de prime à l'emploi, qui illustre deux versions opposées du rôle de l'État en matière d'économie. "Ce n'est pas à l'État, Xavier, de fixer ou verser un salaire", a lancé le député des Alpes-Maritimes.

Puis, un échange tendu entre Michel Barnier et Valérie Pécresse sur le "comité à la hache" voulu par la présidente de la région Île-de-France, qui entend diminuer le nombre de normes de procédures. "Derrière les chiffres de la hache et du rabot de Valérie Pécresse, il y a des hommes et des femmes", a asséné l'ancien négociateur du Brexit.

D'autres sujets ont été abordés cette fois sans animosité, comme la question de la longueur du mandat. Xavier Bertrand et Michel Barnier sont favorables à un quinquennat unique quand Valérie Pécresse se projette volontiers sur 10 ans. En revanche, il y a l'unanimité sur la chasse, qu'aucun des cinq candidats ne souhaitent interdire, ainsi que sur la diminution du nombre d'éoliennes dont la proportion dans le mix énergétique varie cependant d’un candidat à l’autre.