Congrès du FLNKS : l'accord de Bougival sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie est-il mort-né ?
Signé le mois dernier, l'accord de Bougival sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie est sur le point d'être rejeté en bloc par les indépendantistes du FLNKS. Leur congrès extraordinaire, prévu ce samedi, pourrait bien faire replonger l'archipel dans une nouvelle phase d'instabilité.
L'accord de Bougival sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie est comme suspendu au bon vouloir des membres du Front de libération nationale kanak et socialiste. Et les signaux ne sont pas rassurants pour le gouvernement. Toutes les composantes du FLNKS ont déjà pris position contre le compromis trouvé le 12 juillet.
"Ma porte reste et restera ouverte pour éclairer et compléter l'accord de Bougival"
"Nous refusons de nous endormir dans une paix fabriquée, sans justice, sans équité ni souveraineté", explique par exemple la CCAT, la Cellule de coordination des actions de terrain. L'Union calédonienne, principal parti indépendantiste, juge de son côté que le texte ne respecte pas "les fondamentaux de la décolonisation".
Dans le même temps, l'Église protestante de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, très influente dans l'archipel, se dit "déçue" par "un compromis a minima qui suscite plus de déception que de dialogue". Sauf surprise donc, ce congrès du FLNKS devrait donc acter le rejet de l’accord.
Pour tenter de sauver le processus, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls prévoit de réunir, ce mois-ci, à Nouméa, un comité de rédaction pour "affiner" le texte. "Ma porte reste et restera ouverte pour éclairer et compléter l'accord de Bougival", prévient-il. Comme un ultime appel lancé aux indépendantistes.
