«Comment on va vivre ?» : les habitants de Nouvelle-Calédonie inquiets par l’hypothèse d’une indépendance de l’archipel
Alors qu'un accord a été trouvé le 12 juillet dernier, entre leaders indépendantistes et loyalistes, il pourrait être remis en question dans les prochains jours. Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) devrait rejeter finalement l’accord de Bougival. Une situation qui inquiète les habitants de l'archipel.
Nouveau rebondissement en Nouvelle-Calédonie. Alors qu’un accord qualifié d’historique par l’Elysée sur l’avenir institutionnel de l’archipel avait été trouvé début juillet, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a décidé de faire machine arrière.
"Qui va payer nos retraites ?"
Ce dernier devrait rejeter finalement l’accord de Bougival qui dessinait les contours d’un État de Nouvelle-Calédonie. Pour le FLNKS, cet accord ne respecte pas les fondamentaux de la décolonisation. L’Union calédonienne, la principale composante du rassemblement indépendantiste, à d’ores et déjà acté en interne le rejet formel du texte.
Une situation qui inquiète Marie. La Calédonienne de 62 ans souhaite avant tout que l’archipel reste français. "Comment faire vivre une île si petite sans l’aide de la France ? On ne peut pas. Comment on va vivre ? Qui va payer nos retraites ? Qui va payer nos salaires ? Financièrement, on n’est pas autonome. Ce n’est pas possible", s’inquiète-t-elle au micro d’Europe 1.
D’autres Calédoniens confient également leurs craintes de voir cette situation s’enliser. Le FLNKS doit se décider sur une position à adopter lors d’un congrès prévu la semaine prochaine. En cas de rejet total de l’accord, la Nouvelle-Calédonie sera une fois de plus plongée dans l’inconnu.