Cinquante ans après son élection, Pompidou, "une définition française de la modernité" selon Macron

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Emmanuel Macron a loué la modernité de son prédécesseur, à une époque d'essor économique. © Ian LANGSDON / POOL / AFP
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Jean-Rémi Baudot, édité par Romain David , modifié à
À l'occasion du cinquantième anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Georges Pompidou, Emmanuel Macron a salué la "volonté de faire" de son lointain prédécesseur, devenu l'une des figures de la France des Trente Glorieuses.

Le 20 juin 1969, Georges Pompidou devenait le deuxième président de la cinquième République. À l’occasion des cinquante ans de son élection, un colloque se tient pendant deux jours à Paris, avec des interventions attendues de Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing et Jean-Pierre Raffarin. Mercredi soir, Emmanuel Macron a tenu à rendre hommage à son prédécesseur devant 200 personnes réunies à l’Elysée, non sans multiplier les références à sa propre action.

"Une définition française de la modernité." C’est ainsi que le président Macron parle du président Pompidou, un homme dont il loue la vision dans une époque de plein emploi et de croissance économique, celle des Trente Glorieuses. "Cette France heureuse d’une modernité comprise… qui va du TGV à la DS", a résumé le chef de l’Etat.

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"De l’art d’être français"

Emmanuel Macron a ainsi esquissé un portrait flatteur des années 1970, mais derrière chaque référence vantant la politique de Georges Pompidou, c’est comme si, en creux, il parlait de lui-même. "Il y a cette volonté de faire [...] Cette leçon est d’actualité totale. [...] Il faut de la vision [...], de l’audace", a notamment égrené le président de la République. Cette "audace" pompidolienne dans laquelle se retrouve le macronisme illustre, pour l’Elysée, le slogan présidentiel né du"Grand débat national" : "Il y a quelque chose de l’art d’être français."

Georges Pompidou est mort trois ans avant la naissance d’Emmanuel Macron. À l’occasion de cette commémoration, il semble que ce dernier se soit trouvé un nouveau père en politique.