«C'est l'URSS !» : la droite monte au front contre la taxe Zucman défendue par la gauche
Alors que la taxe Zucman continue de provoquer des remous dans l'hémicycle, la droite et le camp nationaliste ont assuré qu'ils ne se soumettraient pas devant de potentielles menaces liées à son application. Pour certains, la mesure n'est qu'une tentative pour masquer le vrai problème de la dette française.
"Vos actifs seront gelés, et vous pourrez être arrêtés à l’aéroport", c’est la menace de Thomas Piketty à tous ceux qui refuseraient de payer la taxe Zucman, cet impôt minimal à 2% sur les fortunes ayant un patrimoine supérieure à 100 millions d’euros.
La gauche "a menti aux Français"
Pour l’économiste, son application devrait passer par la contrainte, ce qui soulève la colère de la droite et du camp nationaliste. Face aux menaces de sanctions, Eric Ciotti proteste contre des méthodes quasi-totalitaires. "C’est l’URSS. On n'est plus dans une démocratie, on est dans un pays d’extrême-gauche. C’est le Venezuela, c’est Maduro, c’est la terreur, et non ce n'est pas la France que je souhaite et que je défends", a pesté le président d’UDR sur TF1.
Il faut dire que les menaces de Thomas Piketty, sont reprises à gauche. Ainsi, François Ruffin est ouvert à recourir si besoin à la privation des droits civiques en cas de refus de nouvelles taxes. Une tentative de masquer le vrai problème de la dette française, selon le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy.
"La gauche est en train de se rendre compte qu’elle a menti aux Français, et que pour réussir à rendre leur promesse un peu moins stupide, il faut promettre le pire", avance ce dernier, ajoutant qu'"ils dévoient une juste cause, parce que la justice fiscale, à savoir que tous les contribuables doivent contribuer à leur juste part, ça c’est la justice à la française, et ce n’est pas la guerre des pauvres contre les riches ou je ne sais quoi".
De leur côté, les Républicains sont également fermement opposés à l’instauration d’une taxe Zucman, qui figure parmi les lignes rouges d’un éventuel contrat de gouvernement.