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«C'est impensable» : au Barcarès, près de Perpignan, le choc des électeurs du RN après la condamnation de Marine Le Pen

Charles Luylier . 1 min

L'inéligibilité de Marine Le Pen souffle un vent de panique du côté des électeurs du Rassemblement national. Près de Perpignan, ils sont nombreux à dénoncer une "justice politisée" et à s'interroger sur la figure qui pourra prendre le relais pour l'élection présidentielle de 2027.

Malgré sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, Marine Le Pen ne compte pas renoncer à ses ambitions présidentielles. Mais elle admet cependant que le chemin vers une candidature en 2027 s'est considérablement rétréci. Une décision de justice largement dénoncée au sein du monde politique, de la droite jusque dans les rangs de La France insoumise, qui appelle à laisser les urnes juger de la légitimité des candidats à représenter les Français. 

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C'est aussi le sentiment du côté des électeurs du Rassemblement national. Dans tous les fiefs du parti, l'indignation domine, à l'instar de Barcarès, près de Perpignan. Dans cette petite commune, 65% des électeurs ont voté Marine Le Pen en 2022. "Ça nous condamne parce qu'on ne peut plus voter pour Marine et c'est un mépris de classe", dénonce ainsi, au micro d'Europe 1, Brigitte. 

"C'est impensable ce qu'il se passe"

Comme elle, ici, les électeurs ont l'impression de s'être fait voler la prochaine présidentielle avant même qu'elle ait commencé. Tout cela à cause, selon Sylvie, d'une justice politisée. "Les derniers sondages projetaient 37% (d'intention de vote en 2027 pour Marine Le Pen). Je m'attendais à ce qu'elle soit condamnée, mais cinq ans d'inéligibilité, c'est impensable ce qu'il se passe", estime-t-elle. 

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"Entre Marine Le Pen, Sarkozy, Fillon, Balkany... La justice s'en prend toujours aux mêmes. Ce sont plus que des militants, mais ça ne veut pas dire que le Rassemblement national ne peut pas continuer à travailler" relativise-t-elle. 

Des doutes sur Jordan Bardella

Pour s'y faire, le parti pourrait présenter un de ses seuls candidats présidentiables : Jordan Bardella. Mais, Alain, pourtant électeur du RN depuis 30 ans, n'en est pas convaincu.

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"Marine, elle a plus de poigne que Bardella. J'estime que Bardella n'a pas les épaules. Je ne voterai pas pour lui. Il a du talent, voilà, mais il faut qu'il se forme", estime-t-il. Les électeurs de la région craignent désormais que cette décision de justice entraîne une crise sans précédent au sein du parti.