Pierre Hurmic 3:08
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Mathilde Durand , modifié à
Après avoir reçu de nombreuses critiques quant à sa décision de ne pas installer de sapin de Noël sur la place Pey-Berland, le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic dénonce "un buzz médiatique". Il s'explique sur cette mesure, "une parmi trente", dévoilée lors de sa conférence de presse de rentrée. 
INTERVIEW

Un sapin de Noël qui créé la polémique. Le maire EELV de Bordeaux, Pierre Hurmic, a reçu de nombreuses critiques après avoir indiqué son intention de ne pas faire installer de sapin de Noël sur la place Pey-Berland, en face de la mairie. Une décision motivée par les coûts importants d'une telle installation "près de 60.000 euros" et une volonté de ne pas mettre "des arbres morts sur les places de la ville". Sur Europe 1, il déplore un "buzz médiatique" et s'explique sur cette décision. 

Plusieurs arbres décorés

"J'ai fait une conférence de presse, il y a deux jours, dans laquelle j'ai annoncé trente mesures pour la fin de l'année", raconte le maire sur Europe 1. "Trente mesures concrètes, précises, avec des dates de réalisation sur le terrain destinées à modifier le quotidien des Bordelais. Parmi ces propositions il y en avait une, qui pour moi était un détail."

"On avait installé les années précédentes un arbre de 17 mètres, coupé, sur la place Pey-Berland, qui l'an dernier, lors de la tempête Fabien, a chuté et a endommagé la place", poursuit Pierre Hurmic. "Donc j'ai dit que cette année nous privilégierons plutôt des arbres vivants, que nous allons décorer." Au lieu d'un sapin, plusieurs arbres seront ainsi décorés. 

"Une mesure parmi trente"

Pierre Hurmic rappelle que cette mesure est également destinée à faire des économies. "Cela coûte une petite fortune cet arbre de 17 mètres qui traverse la France en convoi exceptionnel, gardienné jour et nuit parce que vandalisé. Ce budget nous allons le réaffecter au profit de nouvelles manifestations de spectacle vivant et autres sur la place, pour respecter la féerie de Noël."

Il dénonce une polémique lancée par l'extrême-droite locale. "C'est du buzz médiatique. C'est une mesure parmi trente", s'agace l'édile. "Le pouvoir des conservateurs et des réactionnaires est hallucinant. Ils ont du mal à se remettre du fait que les Bordelais veulent un peu de changement. Et là c'est un changement à la marge. S'ils n'ont que ça à se mettre sous la dent, ils sont vraiment à cours d'idées."

"J'espère que l'on va passer rapidement à des sujets un peu plus sérieux que la suppression d'un arbre mort sur une place de Bordeaux à l'occasion des fêtes de Noël", conclut le maire écologiste.