Grégory Doucet entend reverdir Lyon, régulièrement frappée par des pics de pollution. 1:15
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Virginie Salmen, édité par Romain David , modifié à
Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Besançon, ou encore Annecy ont été emportées par la vague verte, dimanche, à l’issue du second tour des municipales. À quoi doit-on désormais s’attendre dans ces villes, parfois restées aux mains d’un même parti pendant plusieurs décennies ? Europe 1 a épluché les programmes des écolos fraîchement élus.

Ils vont à présent devoir donner corps à leurs promesses. Si les Verts ont réussi l'exploit, lors du second tour des municipales, de faire tomber dans leur escarcelle plusieurs grandes villes telles que Lyon, Strasbourg ou Poitiers - et parfois des bastions de droite depuis plusieurs générations, comme Bordeaux -, ils ont à présent un autre défi à relever : appliquer leurs programmes. Presque tous promettent un verdissement du milieu urbain, mais aussi des économies d’énergie, et parfois un renforcement des effectifs de la police municipale. Europe 1 a épluché leurs programmes.

Une nouvelle forêt de 6.000 arbres pourrait bientôt pousser en plein cœur de Lyon, sur la colline de Fourvière. Dans la cité des Gaules, coutumière des pics de pollution, le nouveau maire Grégory Doucet promet aussi une ville "100% marchable, 100% cyclable" où les enfants joueront dans des cours de récréation débitumisées. 

Et à Bordeaux, le maire élu Pierre Hurmic a prévenu : la fête est finie pour les promoteurs immobiliers. "Cette bétonisation à outrance de la ville, c’est terminé ! Désormais, on ne construira plus sur nos derniers espaces de nature", explique-t-il à Europe 1. "Il faudra construire la ville sur la ville, c’est-à-dire sur ce qui est déjà artificialisé."

420 policiers supplémentaires à Marseille

À Strasbourg, le programme de Jeanne Barseghian promet "un lieu de nature" à moins de 300 mètres de chaque habitation, l'extension du réseau de tramway et des économies d'énergie drastiques, avec une réduction de 50% de l’électricité et du chauffage utilisés pour les services municipaux.

Les élus écologistes mettent aussi l'accent sur la sécurité. À Marseille, par exemple, la coalition de gauche qui menace de renverser la droite à l’issue du prochain conseil municipal prévoit d'embaucher 70 policiers municipaux par an, soit 420 recrues sur la durée du mandat. Il n’est plus question non plus de se garer n'importe comment et de rouler dangereusement dans la cité phocéenne. Enfin, un "maire de la nuit" doit être désigné pour réguler la vie nocturne entre jeunes, touristes et Marseillais qui aspirent au sommeil.