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Pour la rentrée de lundi, le protocole sanitaire a été considérablement renforcé dans les établissements scolaires. Mais selon Valérie Pécresse, une majorité de lycées franciliens ne pourront pas le respecter, faute de place. "Il va falloir qu’on adapte complètement nos procédures", assure la président de la région Ile-de-France.
INTERVIEW

C’est la rentrée des classes lundi. Et elle est forcément particulière, entre hommage à Samuel Paty et protocole sanitaire renforcé pour lutter contre le coronavirus. Sur ce dernier point, Valérie Pécresse, président de la région Ile-de-France, chargée de la gestion des lycées, s’inquiète. "Le protocole est très protecteur, la difficulté c’est de le mettre en place. Les lycées dans la région Ile-de-France sont extrêmement chargés. Nous sommes une région particulièrement jeune", a-t-elle assuré. "Et nous nous sommes rendus compte que 60% des cantines ne pourraient pas, avec trois services comme aujourd’hui, accepter l’ensemble des enfants en respectant le protocole."

Les lycées vont donc devoir s'adapter, avec l'appui de la Région. "Il va falloir qu’on adapte complétement nos procédures. Ça veut dire qu’il va falloir faire quatre services", a insisté Valérie Pécresse. "J’ai demandé au ministre de l‘Education nationale d’adapter les emplois du temps, parce que les élèves ne vont pas devoir choisir entre déjeuner et étudier."

"Nous allons recruter plus de 240 personnes"

Cela ne suffira pas toujours. "Il restera un tiers des lycées dans lesquels on sera obligés de faire des demi-jauges de cantine, avec des plateaux-repas froids un jour sur deux", a annoncé Valérie Pécresse. "Et je demande vraiment aux parents d’être compréhensifs."

Voilà donc les lycées contraints de rapidement se conformer au nouveau protocole. "J’ai réuni les trois recteurs d’académie ce week-end, je vais réunir tous les proviseurs, et effectivement, on feta du sur-mesure, établissement par établissement, dans les 465 lycées de la région, pour permettre de garantir la sécurité des élèves", a assuré Valérie Pécresse. "Nous avons jusqu’au 9 novembre – c’est la date que l’Etat nous a donnée - pour nous mettre en règle avec ces protocoles sanitaires qui sont très drastiques, mais pour lesquels nous allons faire un effort colossal. Nous allons recruter plus de 240 personnes pour nettoyer les établissements."