Budget, retraites... Sébastien Lecornu peine à convaincre l’opposition
À quelques jours de son discours de politique générale, le Premier ministre tente d’éviter la censure en multipliant les gages. Mais ses annonces n’ont pas suffi à rassurer le PS, qui maintient la menace, tandis que les LR restent dans l’expectative.
Sous pression, Sébastien Lecornu tente de croire encore en son avenir à Matignon. Ce vendredi 3 octobre, le Premier ministre a reçu le RN, le PS, les écologistes et le PCF pour une nouvelle journée de consultations.
Objectif : finaliser la copie de son budget et tenter d’éviter une motion de censure. Par ailleurs, son discours de politique générale est prévu pour mardi 7 octobre. Mais à l’issue de cette journée, Sébastien Lecornu n’a pas véritablement convaincu.
Un nouveau gouvernement d'ici lundi
Le grand brouillard dénoncé par les interlocuteurs du Premier ministre. Tous demandent à Sébastien Lecornu des éclaircissements, des concessions dans le discours de politique générale qu'il prononcera mardi après-midi, faute de quoi ce sera la censure.
Le locataire de Matignon a pourtant tenté de donner des gages : absence de recours au 49.3, mesures sur le pouvoir d'achat ou encore taxes sur le patrimoine financier ne touchant pas les biens professionnels.
Pas de quoi convaincre le patron du PS, Olivier Faure. "Il nous a présenté une copie. Très insuffisante et à bien des égards alarmante sur le fond, même s'il a précisé qu'en s'astreignant à ne plus utiliser le 49.3, la copie pourrait être corrigée par le Parlement", explique le leader des socialistes.
Ce dernier était surtout déçu de ne pas avoir obtenu un vote sur la réforme des retraites. Les socialistes brandissent toujours la menace de censure, tandis que les gestes faits par le Premier ministre en leur direction inquiètent les LR.
Les troupes de Bruno Retailleau s'interrogent toujours quant à leur participation ou non au nouveau gouvernement, gouvernement que Sébastien Lecornu promet pourtant de former ce week-end, voire lundi au plus tard.