Budget 2026 : à la fin de la semaine, «nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas», annonce Olivier Faure
Alors que les discussions sur le budget de l'État pour l'année 2026 doivent reprendre ce lundi, Olivier Faure maintient la pression sur le gouvernement de Sébastien Lecornu et attend de nouvelles concessions. Sur LCI, le premier secrétaire du PS a indiqué que "nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas" à la fin de la semaine prochaine.
Vers une semaine décisive pour Sébastien Lecornu et son avenir à Matignon ? Alors que les débats sur le volet des "recettes" ont commencé à l'Assemblée nationale, Olivier Faure a continué, ce dimanche, de mettre la pression sur le Premier ministre.
Un rejet de la taxe Zucman ou d'une version modifiée serait un "casus belli", selon Olivier Faure
Le premier secrétaire du Parti socialiste attend de nouvelles concessions de la part du gouvernement, notamment sur la justice fiscale. "À la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas", a précisé Olivier Faure sur l'antenne de LCI. "Si nous y allons, on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura des élections législatives".
Le patron des socialistes a déclaré qu'il allait défendre à l'Assemblée l'instauration de la taxe Zucman, qui prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d'euros, "la meilleure façon d'éviter ce qu'on appelle l'optimisation fiscale". Mais si "d'aventure, nous n'arrivons pas à avancer sur cette taxe Zucman là, nous chercherons des amendements de repli".
Olivier Faure a proposé dans un amendement instaurant un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines à partir de 10 millions d'euros, en excluant les entreprises innovantes et familliales. Si la taxe Zucman ou cette dernière n'est pas approuvée dans l'hémicycle et que "nous n'arrivons pas à récupérer cinq à sept milliards d'euros sur les hauts patrimoines", Olivier Faure ne voit "pas très bien comment nous pourrions trouver ce rendement dont nous avons besoin pour épargner les classes populaires et la classe moyenne".
Ce serait donc un "casus belli" pour le chef des socialistes. Autrement dit, Sébastien Lecornu s'exposerait à une motion de censure du Parti socialiste. Une motion qui aurait de fortes chances d'aboutir, ce qui provoquerait le départ du Premier ministre et peut-être une nouvelle dissolution.