Bruno Retailleau élu président des Républicains : un accueil partagé à droite et au RN
Bruno Retailleau est désormais à la tête des Républicains. Une prise de pouvoir nette pour le ministre de l’Intérieur, qui rebâtit l’équilibre politique à droite… et embarrasse presque tout le monde, du RN à la Macronie. Il faut dire que ça ne fait pas les affaires du parti de Jordan Bardella.
Bruno Retailleau est désormais à la tête des Républicains. L'actuel ministre de l'Intérieur a reçu de nombreux messages de félicitations. D'abord celui de son prédécesseur Éric Ciotti, qu'il appelle à le rejoindre dans l'Union des droites.
Côté RN, la députée Laure Lavalette se veut plus cynique. Félicitations, dit-elle, à Bruno Retailleau "pour sa victoire à la primaire du Premier ministre, Édouard Philippe". Le RN se montre quelque peu acerbe. Il faut le dire que l'élection du ministre de l'Intérieur ne fait pas les affaires du parti de Jordan Bardella.
Pas "un danger" mais un rival sérieux
Bruno Retailleau trouble le jeu de ses concurrents. Au Rassemblement national, publiquement, on assure que le nouveau président des Républicains ne constitue pas "un danger". Pour autant, c’est bien un rival sérieux du RN qui se voit consolider sur ses thèmes marqueurs : sécurité, immigration, autorité.
Même gêne dans le camp présidentiel. Dimanche soir, Gabriel Attal s’est empressé d’envoyer un message de félicitations à Bruno Retailleau… comme une tentative de garder la face, alors que dans les rangs macronistes, beaucoup grincent des dents.
Et pour cause : le ministre de l’Intérieur dirige désormais un parti qui ambitionne de remplacer la Macronie. En parallèle, Édouard Philippe voit potentiellement son espace politique se réduire. À ce stade, Emmanuel Macron, lui, observe. Mais difficile de garder la main quand l’un de ses ministres devient, de fait, le visage d’une opposition qui monte.
