Le projet, proposé par Emmanuel Macron au lendemain de l'élection présidentielle, peine à convaincre. 1:28
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Alexis Delafontaine , modifié à
Annoncé à la suite de l'élection présidentielle, la mise en place d'un "Conseil national de la refondation", qui doit être lancé le 8 septembre prochain, peine à convaincre. Gérard Larcher a notamment annoncé qu'il refusait d'y participer, tout comme de nombreux autres élus, à droite comme à gauche.

Faut-il créer une instance pour débattre sur les grands sujets de la nation ? Il a été annoncé, n’a pas encore été lancé, mais est déjà boudé. Dans un entretien à plusieurs quotidiens régionaux, diffusé le 3 juin au soir, le président de la République avait annoncé vouloir réunir après les législatives un "Conseil national de la refondation" (CNR) avec les "forces politiques, économiques, sociales, associatives". L’instance censée réunir élus, acteurs de terrain, société civile doit être inaugurée le 8 septembre, avait annoncé Emmanuel Macron après la cérémonie du 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, le 19 août.

"C'est une mascarade" 

Mais Gérard Larcher a jeté un pavé dans la mare en refusant totalement de participer à ce rassemblement. Le président du Sénat accuse Emmanuel Macron de vouloir contourner le Parlement avec cette nouvelle Assemblée. Mais Gérard Larcher n'est pas seul. En dehors de la majorité, à droite comme à gauche, personne ne veut participer au Conseil national de la refondation. Comme Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national. 

"Tout simplement parce que c'est une mascarade", justifie-t-il au micro d'Europe 1. "Le président de la République est garant des institutions et le lieu pour discuter des sujets que le président souhaite aborder, c'est le Parlement. Mais il n'y a aucune raison de créer une espèce de nouveau machin qui va être en surplus de ce qui existe déjà". 

Un manque de concertation et d'organisation

Les élus locaux sont également très sceptiques devant le manque de concertation et d'organisation à dix jours seulement de l'événement. Les associations des régions, départements et maires de France feront le strict minimum. Tandis que certaines n'ont même pas été conviées. De son côté, l'Élysée ne souhaite pas entrer dans les polémiques et précise ne pas connaître la liste définitive des invités.