Publicité
Publicité

Bataille budgétaire : de LFI au RN, les députés sommés d'être présents dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale

Alexis Delafontaine (service politique) - Mis à jour le . 1 min
Assemblée nationale
© MAXPPP

Après un premier échec en commission des finances, le projet de loi de Finances s'apprête à passer devant l'Assemblée nationale. Cette année, les députés devront plus que jamais se rendre dans l'hemycicle pour peser dans les débats, alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu a assuré qu'il n'utiliserait pas le 49-3.

Les députés vont devoir redémmarer de zéro. Après des débats agités en commission des finances, la partie recette du projet de loi de budget 2026 a été rejettée. Les élus du palais Bourbon repartent donc ce jeudi de zéro, avec l'ouverture en séance publique à l'Assemblée nationale des débats budgétaires. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Mobilisation des troupes

Tout l'enjeu sera autour de la participation et de la présence des députés, puisque le Premier ministre a annoncé renoncer au 49-3. Une aubaine pour les trois grands blocs, qui pourront faire adopter leurs amendements sans les voir disparaitre d'un revers de main. Mais cela signifie surtout que les votes se joueront à quelques voix près. 

De quoi donner de véritables maux de tête aux présidents de groupe… qui exigent une présence totale de leurs troupes. "Nous, on va mettre en place un système de rotation" confie un député macroniste. Objectif : mobiliser les troupes pour les votes les plus cruciaux.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La non-censure des Socialistes sur le fil

D’autres élus, eux, ont demandé à Yaël Braun-Pivet de modifier le système de votation et permettre à un député de voter pour l’ensemble de son groupe. Mais ces derniers se sont vus attribuer un refus catégorique de la présidente de l’Assemblée nationale. Pourtant, pour le camp présidentiel, le danger est bien réel. L’année dernière déjà, l’absence des macronistes a permis à la France insoumise d’adopter la taxe Zucman et la suppression de la contribution française à l’Union européenne.

Un cadre des Républicains résume le problème : "LFI est élu en banlieue parisienne, moi quand je viens à l’Assemblée c’est 6 heures porte à porte". Impossible donc d’arriver en renfort à la dernière minute. Et l’enjeu est considérable, si l’examen budgétaire dérape, le texte sera rejeté et l’accord de non-censure avec les socialistes annulé, ce qui plongera la France à nouveau dans une crise politique.