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Avec Matignon dans le viseur, le RN se prépare à gouverner en cas de dissolution

Alexandre Chauveau - Mis à jour le . 1 min

L'éventuelle chute du gouvernement Bayrou est dans toutes les têtes, y compris celles des dirigeants du Rassemblement national, les yeux rivés sur la dissolution. Entravé en 2024 par le Front républicain, Jordan Bardella a toujours Matignon dans son viseur.

Après avoir été reçue par François Bayrou en compagnie de Jordan Bardella ce mardi 2 septembre, Marine Le Pen a aussitôt demandé une "dissolution ultrarapide" de l’Assemblée nationale, en cas de chute du gouvernement du Premier ministre, ce lundi 8 septembre.

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Un appel qui cache une volonté de prendre une revanche sur les législatives de 2024, avec l’ambition d’une victoire qui permettrait à Jordan Bardella d'accéder à Matignon. Le RN se prépare donc à diriger un gouvernement et s'imagine agir vite et fort, malgré des contraintes budgétaires et politiques évidentes.

Matignon dans le viseur

Le plan du Rassemblement national est prêt depuis les dernières législatives, mais s'ajuste à mesure que la crise politique s'accroît. En cas d'accession, cet automne à Matignon, Jordan Bardella aura 18 mois jusqu'à la prochaine présidentielle. Insuffisant, pense-t-il, pour redresser le pays, mais assez pour prendre des mesures concrètes.

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Sans changer totalement de cap, "il faudra que le paquebot bouge", résume l'entourage de Marine Le Pen. Sans surprise, le parti compte agir sur la sécurité et l'immigration via des textes de loi, mais aussi et surtout des mesures réglementaires ou des instructions données aux administrations. Selon nos informations, la réduction de l'Aide Médicale d'État et la suppression des aides non-contributives aux étrangers font ainsi partie des pistes privilégiées.

Le parti devra aussi composer avec la situation budgétaire. La baisse de la TVA sur l'énergie, prioritaire il y a un an, pourrait ainsi attendre. La totalité du programme ne pourra s'appliquer qu'après la présidentielle, reconnaît un conseiller. En attendant, le RN pourrait chercher à s'élargir en cas de majorité relative au soir du second tour. Longtemps rejeté, un accord avec certains élus LR n'est plus écarté par la direction du parti.