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Autonomie de la Corse : le projet de révision constitutionnelle au menu du dernier Conseil des ministres

Arthur de Laborde et Jacques Serais - Mis à jour le

Emmanuel Macron soutient le projet adopté par l’Assemblée de Corse en mars 2024, ouvrant la voie à un pouvoir législatif insulaire et à la reconnaissance d’un "peuple corse". Présenté aujourd’hui en Conseil des ministres, ce texte promet un débat parlementaire sous haute tension.

Le Conseil des ministres s’est penché ce mercredi sur un dossier hautement sensible : le statut de la Corse. Le président Emmanuel Macron soutient le projet voté en mars 2024 par l’Assemblée de Corse, fruit d’un accord historique entre les élus indépendantistes et l’État.

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Ce texte prévoit d’accorder à l’île un pouvoir législatif, à l’exception des domaines régaliens comme la défense ou la justice. Il introduit aussi la notion de "communauté historique, linguistique, culturelle, ayant développé un lien singulier avec sa terre", formulation interprétée comme une reconnaissance implicite du "peuple corse".

Un "texte communautariste"

Un choix politique audacieux, car le Conseil d’État s'y était opposé. Emmanuel Macron décide pourtant de passer outre, relançant ce chantier. Mais le chemin s’annonce semé d’embûches. Le ministre de l’Intérieur et actuel patron LR, Bruno Retailleau, a déjà dénoncé un "texte communautariste".

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Bruno Retailleau pourrait ainsi peser de tout son poids pour faire adopter cette révision constitutionnelle d'ici à la fin de l'année. Emmanuel Macron devra donc rallier bien au-delà de son propre camp. Et sur un tel sujet, le pari est loin d'être gagné.