Jordan Bardella 3:28
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Séverine Mermillod , modifié à
Le gouvernement a annoncé jeudi un déconfinement moins large que prévu à partir du 15 décembre. Le député européen et vice-président du Rassemblement National Jordan Bardella a estimé vendredi sur Europe 1 que les mesures manquaient de cohérence, mais il a reconnu que la "prudence" concernant le 31 décembre était une bonne chose.
INTERVIEW

Jean Castex a annoncé jeudi soir un déconfinement plus strict que prévu à partir du 15 décembre, avec notamment la mise en place d'un couvre-feu de 20h à 6h du matin, y compris au nouvel an. Jordan Bardella, député européen et vice-président du Rassemblement National (RN), a dénoncé vendredi sur Europe 1 le "manque de cohérence" du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus selon lui, reconnaissant toutefois que les restrictions du 31 décembre étaient "nécessaires".

"Gestion technocratique"

"On paie une gestion très technocratique. On a fixé une jauge un peu arbitraire de 5.000 contaminations au 15 décembre, sans savoir vraiment pourquoi. On a fait espérer à beaucoup de secteurs, la culture, les cinémas, les théâtres, qu’on pourrait rouvrir le 15 décembre pour leur dire finalement non…", a déploré le vice-président du RN. "Maintenant, concernant les restrictions du 31 je crois que c’était nécessaire", a-t-il toutefois concédé.

Selon lui, "il y a un manque de cohérence" dans la gestion gouvernementale de la crise, "et beaucoup de Français ne comprennent pas qu’on puisse masser dans les transports et qu’on ne puisse pas, avec un masque et un siège sur deux, aller au cinéma". 

Qu'aurait fait le RN ?

Interrogé sur ce que le Rassemblement national aurait fait différemment, le député européen n'a toutefois pas vraiment répondu. "Encore une fois, on ne peut pas demander à nos personnels, nos salariés du milieu de la culture de faire des efforts si on n’a pas un minimum de cohérence". "Il va falloir aider les entreprises, donner un cap à nos restaurateurs", a-t-il déclaré, "et il faut organiser de grandes campagnes de tests pour permettre à ceux qui le souhaitent d'être testés d'ici la fin du mois." "En tout cas, nous serions sortis de cet Absurdistan totalitaire, pour reprendre les mots de Die Zeit (l'hebdomadaire allemand a sévèrement jugé la gestion française de l'épidémie, parlant d'Absurdistan, ndlr)", a-t-il ajouté. "Quand ils voient que nous continuons d’imposer des attestations pour sortir son chien"... 

Jordan Bardella a aussi souligné qu'il fallait "tout faire pour éviter une 3e vague début janvier, et c'est vrai que la prudence que souhaite le gouvernement le 31 permet aussi d'éviter cette 3e vague, ce qui retarderait la réouverture des restaurateurs."