André Chassaigne (PCF) demande à Emmanuel Macron une loi d'amnistie pour les "gilets jaunes"

André Chassaigne regrette que des "peines sévères (ont été) prises à l'encontre de manifestants qui n'ont commis aucune violence physique". (photo d'archives)
André Chassaigne regrette que des "peines sévères (ont été) prises à l'encontre de manifestants qui n'ont commis aucune violence physique". (photo d'archives) © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
Le député communiste André Chassaigne a écrit au président pour lui demander de prononcer une amnistie en faveur des "gilets jaunes" condamnés pour des faits non-violents pendant les manifestations. 

Le chef de file des députés communistes André Chassaigne a demandé samedi à Emmanuel Macron d'annoncer, lors des vœux qu'il doit prononcer lundi soir, une loi d'amnistie pour les "gilets jaunes" condamnés pour des faits commis durant des manifestations. "Sans occulter l'insuffisance des mesures prises et les multiples revendications à satisfaire, cette initiative présidentielle serait un geste politique fort et une mesure d'apaisement dans une période aussi socialement troublée", a affirmé le député du Puy-de-Dôme dans un communiqué.

"Aucune violence physique". "Des peines particulièrement sévères sont prises à l'encontre de manifestants qui n'ont commis aucune violence physique contre des personnes ou dégradation volontaire de biens", a-t-il affirmé. Il a regretté en particulier que la "distribution de tracts", la participation à un "groupement formé en vue de commettre des dégradations" ou encore "l'obstruction à la libre circulation" concernant des manifestations non déclarées aient abouti à des condamnations.

Une "tradition républicaine". Selon André Chassaigne, celles-ci "frappent des concitoyens qui se sont légitimement engagés dans ces mouvements sociaux pour faire respecter leurs droits fondamentaux, protéger leurs conditions de vie, défendre non seulement leur dignité mais aussi l'intérêt général". Il rapporte avoir écrit un courrier au président de la République, lui demandant de se prononcer "en faveur d'une amnistie telle qu'elle est prévue par l'article 133-9 du code pénal et légitimée par une 'tradition républicaine' (16 lois d'amnistie votées depuis le début de la Vème république, notamment à la suite de différents mouvements sociaux)." Cette loi pourrait être soumise à l'approbation du Parlement en janvier, indique André Chassaigne.