Les "gilets jaunes" vont continuer de défiler devant les tribunaux en janvier

© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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Salomé Legrand, Jean-Luc Boujon, édité par Anaïs Huet
Accusés de dégradations et de violences contre les forces de l'ordre lors des différents "actes" de la mobilisation des "gilets jaunes", plusieurs manifestants vont être jugés au cours du mois de janvier.

Relaxés, condamnés à du sursis et parfois à de la prison ferme, plusieurs dizaines de "gilets jaunes" passent depuis quelques semaines devant les tribunaux de France pour répondre des accusations de violences ou de dégradations à leur encontre.

Jusqu'à deux ans de prison ferme. Depuis début décembre et les premiers gros heurts à Paris, près de 200 "gilets jaunes" ont été jugés en comparution immédiate dans la capitale. Une cinquantaine d'entre eux a écopé de prison ferme. En régions, la peine la plus lourde atteint deux ans de prison ferme, et concerne un Marseillais de 28 ans au casier judiciaire déjà chargé, qui avait pillé un magasin de téléphonie sur la Canebière.

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Mercredi, quatre personnes étaient jugées pour violences en réunion sur des policiers par le tribunal de Valence, dans la Drôme. L'un de ces "gilets jaunes", Stéphane Trouille, qui se définit comme journaliste indépendant et intermittent du spectacle, a été condamné à un an de prison ferme. Les vidéos diffusées pendant l'audience le montrent frapper deux policiers, dont l'un, le directeur départemental de la sécurité publique, était à terre. Sa co-accusée, une militante communiste, s'est excusée et a été condamnée à trois mois de prison ferme.

De nombreux procédures en cours. Globalement, beaucoup de manifestants ont demandé un délai pour préparer leur défense. Les audiences se tiendront donc début janvier. L'un de ces procès sera suivi de près : celui de six membres d'un groupuscule d'extrême-droite originaires de divers endroits en France, repérés pour des dégradations le 1er décembre, et interpellés le 7, à la veille d'une nouvelle opération sur Paris. Mais les faits les plus importants ont donné lieu à l'ouverture d'informations judiciaires avec une enquête en cours.

Rien qu'à Paris, la PJ travaille sur une quinzaine de dossiers, portant sur des violences contre les forces de l'ordre, mais aussi sur les dégradations sur l'Arc de Triomphe. En plus des vidéos à exploiter, une centaine d'empreintes ont été relevées à l'intérieur du monument.