Agnès Buzyn a quitté le ministère de la Santé au début de la crise du coronavirus, pour porter les couleurs de la majorité aux municipales à Paris. 1:17
  • Copié
Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Romain David
L'ancienne ministre de la Santé a rendez-vous mardi en fin d'après-midi avec les députés de la commission d’enquête parlementaire, mise en place par l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire. Elle devra notamment répondre aux questions sur la gestion du stock de masques dont disposait la France.

Agnès Buzyn aura à peine eu le temps de se remettre de sa déroute parisienne aux municipales, qu’elle se retrouve à nouveau sur le gril. L’ancienne ministre de la Santé a rendez-vous mardi avec les députés de la commission d’enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19. Cette audition, qui devrait commencer à 17 heures, est attendue "avec hâte" selon les mots d’Agnès Buzyn.

Face aux députés, l’ex-ministre de la Santé, longtemps présentée comme l'une des bonnes élèves du gouvernement, va devoir se justifier. Car les armes de ses adversaires sont déjà affûtées. "Elle était responsable de la préparation du pays à la crise", juge un membre de l’opposition. Un autre tacle : "Elle disait qu’on avait des masques, qu’on était prêts, visiblement ce n’était pas le cas".

"Rien ne lui sera épargné"

Dans la majorité, on sait bien qu’Agnès Buzyn devra s’expliquer sur ses propos tenus au journal Le Monde. Elle y avait qualifié de "mascarade" la tenue du premier tour en pleine épidémie. Des mots qu’elle dit regretter aujourd’hui.

Dans l’entourage de l’ex-candidate à la mairie de Paris, on concède que le calendrier est compliqué. C’est "une accumulation d’épreuves où rien ne lui sera épargné", se désole un conseiller. Avant d’ajouter : "Ce sera l’occasion pour elle de montrer son courage et sa ténacité". Mais un autre membre de son équipe a la défaite plus amère : "On est entré dans une phase de coma. Avant d’être définitivement débranché".