Affaire Benalla : "L'affaire est aux mains de la justice et c'est très bien ainsi", affirme Édouard Philippe

Édouard Philippe s'est exprimé jeudi devant le Sénat.
Édouard Philippe s'est exprimé jeudi devant le Sénat. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous serons déterminés à faire en sorte que cette enquête préliminaire puisse permettre de faire toute la lumière et que nous puissions tirer toutes les conclusions de cette enquête et de cette procédure judiciaire engagée", a expliqué jeudi le Premier ministre.

L'affaire concernant le collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla, que des images montrent frapper un jeune homme le 1er mai, "est désormais aux mains de la justice et c'est très bien ainsi", a déclaré jeudi Édouard Philippe devant le Sénat. "De toute évidence, nous serons déterminés à faire en sorte que cette enquête préliminaire puisse permettre de faire toute la lumière et que nous puissions tirer toutes les conclusions de cette enquête et de cette procédure judiciaire engagée", a ajouté le Premier ministre, en plaidant pour "déterminer les faits précis, les raisons claires, l'enchaînement des décisions qui ont été prises sur ce sujet".

Edouard Philippe était interpellé par la présidente du groupe communiste au Sénat Eliane Assassi, qui demandait de "mettre un terme à l'intervention des barbouzes du nouveau monde dans les mouvements sociaux". "Je ne peux pas admettre que certains viennent par leur comportement jeter le doute sur l'intégrité et l'exemplarité de nos forces de l'ordre", lui a répondu Edouard Philippe en évoquant "des images (...) particulièrement choquantes".

 

"Il a outrepassé son statut". Affirmant que Alexandre Benalla ne se trouvait auprès des forces de l'ordre "en aucun cas dans le cadre d'une mission qui lui a été confiée", Edouard Philippe a estimé qu'il avait ainsi "outrepassé son statut d'observateur". "Un comportement de ce type exigeait une réaction de la part de l'employeur de cet individu", a souligné le Premier ministre. "Et c'est ce qui s'est passé. Très rapidement, une décision qui est une sanction administrative a été prise, de mise à pied sans traitement de l'intéressé", "dès le 4 mai", a-t-il insisté.