Affaire Benalla : Édouard Philippe en appelle à la "responsabilité" face à "l'obstruction parlementaire"

Le Premier ministre dénonce "l'obstruction parlementaire". (image d'archives).
Le Premier ministre dénonce "l'obstruction parlementaire". (image d'archives). © JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Alors que des parlementaires exigent sa présence à l'Assemblée en pleine affaire Benalla, le Premier ministre en a appelé à "la responsabilité" des députés vendredi.

Edouard Philippe en a appelé vendredi depuis Valence à la "responsabilité" face à "l'obstruction parlementaire" et la "récupération politique" de l'affaire Benalla, alors que des parlementaires de tous les groupes d'opposition réclament sa venue à l'Assemblée nationale pour s'expliquer. "Pour ceux qui, au delà d'attendre les réponses (des enquêtes et des commissions d'enquête parlementaires, ndlr), utilisent ces événements et ces questions à des fins, soit d'obstruction parlementaire, soit d'exploitation politique, je leur dis : 'Prenons tous ensemble le sens de nos responsabilités'", a déclaré le Premier ministre à la presse, en appelant également au "sang-froid" après avoir suivi la 13ème étape du Tour de France.

"Nous veillerons" à "des réponses claires". "Des faits nouveaux apparus hier (jeudi) ont conduit l'Élysée à engager la procédure de licenciement de ce chargé de mission. C'est très bien ainsi, et l'ensemble des procédures sont évidemment respectées", a également déclaré Édouard Philippe. "J'observe que l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), c'est-à-dire le pouvoir exécutif, que la justice, par l'intermédiaire d'une enquête préliminaire engagée par le procureur de Paris, que les commissions d'enquête parlementaires au Parlement se sont également, et à juste titre, saisies de ces faits", a poursuivi le Premier ministre. "Il appartiendra donc à chacune de ces instances, aux commissions parlementaires, à la justice, à l'IGPN d'apporter les réponses aux questions que se posent les Français. Ce seront des réponses claires, transparentes, nous y veillerons", a-t-il ajouté.

Tous les présidents de groupes d'opposition ont demandé vendredi au Premier ministre de venir s'exprimer devant l'Assemblée sur l'affaire Benalla. Depuis la reprise des débats à 9h30 vendredi matin, il n'y a eu que des rappels au règlement et les débats sur le projet de loi constitutionnelle n'ont pu reprendre. "L'opposition me demande de m'exprimer : je le fais ici à votre micro, j'aurai l'occasion de le faire à l'Assemblée au moment des questions au gouvernement qui auront lieu mardi prochain", a indiqué Édouard Philippe. "Je suis certain qu'avec du sang-froid, avec le souci de la précision, l'ensemble des questions trouveront leurs réponses", a-t-il dit.