Adieu «Madame-Monsieur» : la SNCF condamnée pour avoir demandé le genre de ses clients, une victoire du wokisme ?
Cette fois, c'est sûr : les Français vont devoir dire au revoir à l'appellation Madame ou Monsieur lors de l'achat de billets de train. Le Conseil d'État a jugé que la compagnie ferroviaire n'avait pas à demander le genre de leurs clients. Une victoire du wokisme ?
Dites au revoir à l'appellation Monsieur ou Madame sur les billets de trains. Le Conseil d'État a jugé que la SNCF n’a pas à demander l’identité de genre de ses clients. Il y a quatre ans, la plus haute juridiction administrative avait été saisie par l'association Mousse.
L'organisme de défense des droits des personnes LGBT+ dénonçait la pratique en ligne de la SNCF qui obligeait ses clients à indiquer leur civilité. La plus haute juridiction administrative lui a donné raison. Pour se prononcer, le Conseil d’État s’est appuyé sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne.
L'État condamné
Cet arrêt de janvier dernier impose de ne pas collecter d’informations inutiles à la fourniture du service commandé. Ainsi, sur cette base, le Conseil d’État juge que l’obligation faite aux clients d’indiquer leur civilité va au-delà des limites du strict nécessaire à la réalisation de l’intérêt légitime de SNCF Connect.
Et ce, même si l’entreprise publique indique que depuis le mois de mai, elle ne demande déjà plus si le billet est pour "Monsieur" ou "Madame". Victoire donc pour l’association LGBT+ qui voit en prime, l’État être condamné à lui verser 3.000 euros.