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Alexandre Chauveau / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Gabriel Attal, nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron, succède à Élisabeth Borne à six mois des élections européennes et trois ans avant la prochaine présidentielle. Sa nomination doit répondre à deux impératifs pour le chef de l'État : affronter Jordan Bardella et anéantir la potentielle candidature d’Édouard Philippe en 2027.

Le nouveau Premier ministre a du pain sur la planche. Nommé officiellement ce mardi par Emmanuel Macron, Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre de la Ve République, détient un cahier des charges fourni et devra faire ses preuves. Premier objectif : éviter l’humiliation aux européennes. Seule élection nationale du quinquennat, l’échéance fait figure de test grandeur nature pour la majorité. Un conseiller de l’exécutif affirme même à propos du nouveau Premier ministre : "la peur de la Bérézina a précipité son arrivée".

L'atout jeunesse

Gabriel Attal, 34 ans, symbolise la "régénération" souhaitée par Emmanuel Macron dans ses vœux aux Français. Il apparait ainsi comme le rempart idéal à Jordan Bardella, de six ans son cadet et favori des sondages pour le scrutin du 9 juin prochain. Trois ans avant la prochaine présidentielle, certains y voient également un moyen pour le nouveau chef du gouvernement de faire succéder au duel Macron-Le Pen, l’affrontement Attal-Bardella.

Mais Gabriel Attal à Matignon, c’est aussi le moyen pour le président d’étouffer la probable candidature d’Édouard Philippe en 2027, lui qui comptait capitaliser sur son expérience rue de Varennes pour légitimer son ambition présidentielle. Le maire du Havre, qui n’a jamais vraiment considéré son cadet, se retrouve donc désormais avec un nouveau concurrent potentiel, incarnation de la jeunesse et de l’ambition.