Emmanuel Macron veut faire taire les attaques de l'opposition sur son bilan en matière de sécurité. 1:24
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Claudia Bertram et Yasmina Kattou, édité par Antoine Terrel
Critiqué pour son bilan par la droite et l'extrême-droite, Emmanuel Macron se rend lundi à Montpellier pour défendre sa politique en matière de sécurité. Une visite qui suit une interview sur le sujet dans "Le Figaro". Car à un an de la présidentielle, le président de la République tente de passer à l'offensive sur les thèmes régaliens. 

À un an de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron tente de réinvestir les thèmes régaliens, et lance une offensive sur la sécurité. Dans un entretien accordé au Figaro, le président de la République constate "une forte augmentation des violences sur les personnes", tout en donnant la priorité à la lutte contre les trafics de stupéfiant. Et rappelle sa décision d'augmenter de 10.000 membres les effectifs des forces de l'ordre d'ici la fin du quinquennat. "Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu'en 2017", assure-t-il. 

Car d'après une étude récente, la sécurité fait partie des thèmes qui compteront le plus dans le choix des électeurs pour la présidentielle de 2022. Le président veut donc mettre en avant sa politique en la matière, alors que la droite et le Rassemblement national sont à l'offensive sur ce sujet et tirent à boulets rouges sur l'action du gouvernement.

"Il sera obligé d'entendre la réalité du terrain"

Pour confirmer cette offensive et défendre sa politique sur le terrain, le chef de l'État se rend lundi à Montpellier, où il visitera un commissariat puis un quartier populaire de la ville et abordera la question de la sécurité du quotidien, qui avait été affichée par l'exécutif comme l'une des priorités pour la fin du quinquennat. Avec les forces de l'ordre de la ville, Emmanuel Macron pourra aborder des sujets comme la prévention de la délinquance et le lien police population, précise l'Élysée.

De leur côté, les syndicats de police comptent faire part de leurs difficultés. "Aujourd'hui, on a un problème en matière de sécurité sur notre territoire. Ce qui est important, c'est qu'on rencontre le président, qu'on puisse développer de manière réelle des difficultés qu'on rencontre", explique à Europe 1 Bruno Bartocetti, secrétaire national SGP Police, chargé de la zone sud. Et de prévenir : "Si sa motivation est électorale, en tout cas, il sera bien obligé d'entendre la réalité du terrain, et on compte bien s'exprimer assez fermement là-dessus". 

La visite présidentielle ? "Une très bonne chose" pour le maire de Montpellier

À Montpellier, Emmanuel Macron devrait annoncer 50 policiers supplémentaires en renfort d'ici fin 2022. "Une très bonne nouvelle", selon le maire de la ville Michaël Delafosse (PS), invité de la matinale d'Europe 1. "Que le chef de l'État vienne parler sécurité à Montpellier, c'est une très bonne chose", salue-t-il encore. Car Montpellier, "comme beaucoup de territoires, dans ses quartiers populaires, connaît des difficultés de sécurité", rappelle l'élu. "Cela n'est pas acceptable et il faut être capable d'agir dans ce domaine."