60 ans de la Constitution : "la Vème République a survécu aux crises politiques", rappelle Jean-Louis Debré

Jean-Louis Debré est un des fils de Michel Debré, considéré comme le père de la Vème République. (image d'archives)
Jean-Louis Debré est un des fils de Michel Debré, considéré comme le père de la Vème République. (image d'archives) © Europe 1
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Mathilde Belin , modifié à
L'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré affirme au micro de Matthieu Belliard que la "force de la Vème République" repose sur la Constitution de 1958. 
INTERVIEW

Alors qu’Emmanuel Macron a célébré jeudi, à Colombey-les-Deux-Eglises, les 60 ans de la Constitution de la Vème République, Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, estime sur Europe 1 que la République française se porte toujours bien, six décennies après l'instauration de ce régime semi-présidentiel. "La Vème République va bien puisque tous ceux qui avaient prédit qu’elle ne durerait pas au-delà du général de Gaulle sont démentis, et je suis heureux de voir qu’elle fait l’unanimité et qu’on la célèbre aujourd’hui", s’est réjoui Jean-Louis Debré au micro de Matthieu Belliard.

"La Vème République a survécu à huit présidents". À ceux qui réclament aujourd'hui une VIème République, le fils de Michel Debré, considéré comme le père de la Vème République, leur adresse un constat historique : "la VIème République est réclamée par certains depuis 1959, mais la Vème République a survécu à huit présidents, à plus de 23 Premiers ministres, plus de 1.400 ministres, elle a survécu aux alternances, aux cohabitations et aux crises politiques."

"Une Constitution souple, qui s'adapte". Pour Jean-Louis Debré, cette pérennité de la Vème République repose sur la Constitution de 1958. "La force de la Constitution est d’être une constitution souple, qui s’adapte aux circonstances de la vie politique. Lorsqu’il y a une concordance de la majorité parlementaire et de la majorité présidentielle, on a une lecture présidentielle; et en période de cohabitation, on a une lecture parlementaire. C’est la force des institutions de la Vème République", explique-t-il.

 

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Haro sur le quinquennat. Toutefois, celui qui fut également président de l’Assemblée nationale, considère que le passage du septennat au quinquennat a été "une erreur" : "J’ai toujours considéré que le quinquennat et la concomitance des élections présidentielle et législatives étaient une erreur car il faut laisser du temps au président pour réformer la France. En cinq ans, on n’a pas le temps, on est tout le temps en période électorale. Le quinquennat était donc une erreur."