1er-Mai : à Narbonne, le Rassemblement national drague les milieux patronaux
Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient côte à côte ce 1er-Mai pour un meeting aux aires de campagne présidentielle à Narbonne. Plus de 8.000 personnes étaient réunies, laissant de nombreux militants à l'extérieur faute de place. Après la condamnation de Marine Le Pen, les soutiens du Rassemblement national semblent plus mobilisés que jamais.
Le Rassemblement national (RN) a célébré le 1er-Mai dans la ville de Narbonne. Marine Le Pen et Jordan Bardella organisaient un meeting centré en majeure partie sur "La France qui travaille". La cheffe de file des députés RN a développé, devant les milliers de militants qui avaient fait le déplacement pour l’occasion, sa vision d’une justice économique dans un discours adressé en grande partie aux milieux patronaux.
Marine Le Pen déplore la "désertification industrielle"
Très applaudie par une foule enthousiaste, Marine Le Pen a déploré la "désertification industrielle" du pays et a appelé à trouver un point d’équilibre entre justice sociale et justice économique. "Il ne peut exister de justice sociale sans justice économique ! La vision que je porte repose sur l’unité des forces productives et non leur opposition stérile. Au sein d’une nation bien gouvernée, développement, entrepreneuriat et protection sociale sont liés !", a-t-elle lancé.
Une France écroulée sous "les impôts, les charges, les normes"
Puis vient le tour de Jordan Bardella qui a pointé du doigt une France écroulée sous "les impôts, les charges et les normes" faisant référence à l’annonce du patron de Safran et son refus d’implanter des usines dans les villes dirigées par des maires écologiques. Le président du RN a lancé un appel direct aux chefs d’entreprises.
"Le message que les maires du RN envoient aux chefs d’entreprise est le suivant : vous êtes les bienvenus. Venez créer de la richesse et de l’emploi dans nos communes. Nous vous respectons, nous vous accueillons, et par-dessus tout, nous vous faisons confiance", a-t-il assumé.
Plus conciliant avec les milieux patronaux depuis quelques années, le parti à la flamme tente une fois de plus d’élargir son électorat, de parler à tout le monde, cette fois dans un objectif de notabilisation, afin de s’assurer, le moment venu, du soutien des sphères économiques qui tenaient historiquement le camp nationaliste à distance.